Elle se fait greffer deux poumons à cause de la moisissure dans son logement

Un médecin lui a diagnostiqué une pneumonie d’hypersensibilité. Elle a dû subir une greffe des deux poumons.

Le bailleur social assure que ce signalement est le seul concernant la présence de moisissure (Getty Images)

Son logement a mis sa santé en danger. Marine, 27 ans, a subi une greffe des poumons. En cause ? La moisissure présente sur les murs du logement qu'elle louait. En janvier 2020, elle a souffert d'une forte fièvre et d'essoufflements. Après un examen médical, son médecin lui diagnostique une pneumonie d’hypersensibilité.

"Mon pneumologue savait que je ne travaillais pas dans le bâtiment ni avec des oiseaux, des professions sujettes à ce type de maladies. Il m’a conseillé de regarder mon domicile. J’ai inspecté le mur derrière la tête de lit et il était contaminé avec de la moisissure, de la mousse et des coulures", résume la jeune femme dans les colonnes du Figaro.

Son pneumologue lui recommande de quitter ce logement social localisé dans le Val-de-Marne. Rapidement, son état de santé se dégrade et elle doit subir une greffe des deux poumons en mai 2022. "Un prélèvement sur mes poumons natifs, à la suite de la transplantation pulmonaire, est venu confirmer le diagnostic, à un stade terminal", souligne la jeune femme.

Une plainte contre le bailleur social

En conséquence, elle a déposé plainte contre son bailleur social pour "mise en danger de la vie d’autrui". Une expertise médicale est en cours. "On souhaite par le biais de l’expertise établir un lien de causalité entre la moisissure et son état de santé et évaluer les conséquences sur le plan personnel, professionnel et en termes d’autonomie. Une fois l’expertise médicale délivrée, on pourra saisir le juge au fond", explique le cabinet d’avocats Avi Bitton, qui représente les intérêts de la jeune femme.

Auprès du Figaro, le bailleur social assure que ce signalement est le seul concernant la présence de moisissure : "Ce n’était pas le logement en entier qui était moisi mais un endroit derrière la tête de lit. Elle ne l’a d’ailleurs pas vu tout de suite. On réagit toujours très rapidement pour la santé de nos locataires déjà et pour éviter des dégradations du logement". La jeune fille a souhaité médiatiser son histoire pour éviter que de tels désagréments arrivent à d'autres personnes : "Certes, je dois avoir un système immunitaire affaibli pour développer cette maladie - souvent, les personnes développent plus de l’asthme en réaction à des moisissures - mais même avoir de l’asthme à cause de son logement ce n’est pas normal".

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