Elle crée un préservatif avec "des dents" pour lutter contre les viols

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Pour tenter de lutter contre les viols, une chercheuse sud-africaine a imaginé un préservatif avec des épines pour piéger l'agresseur. Une innovation loin de faire l'unanimité.

Le vernis qui détecte le GHB dans un verre, le jean qui appelle le commissariat le plus proche ou encore la ceinture de chasteté version casse-tête chinois et les collants poilus… depuis quelques années, de nombreux dispositifs anti-viols voient le jour pour tenter de lutter contre le fléau mondial des violences sexuelles. Parmi elles, la Rape-aXe (ou "hache à viol" en français) servant à prévenir les viols.

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Son système est simple : en cas de rapport sexuel non-consenti, ce préservatif féminin s’agrippe au pénis grâce à des micro-épines intégrées. Une fois pris à son propre piège, l’agresseur ne peut ni marcher, ni uriner. Une idée ingénieuse qui "ne crée pas de saignements, puisque cela augmenterait les risques de transmissions du VIH". Et s'il essaie "de retirer par lui-même le préservatif", l'assaillant ne fera que se provoquer des douleurs d'autant plus importantes puisque pour s'en défaire l'intervention d'un médecin est recommandée. Ce qui rend l'arrestation du violeur plus facile.

"Un dispositif médiéval face à un acte moyenâgeux"

Un dispositif innovant imaginé par le Dr Sonnet Ehlers en prévision de la coupe du monde d’Afrique du Sud, de 2010. Un événement sportif et festif au cours duquel les agressions sexuelles et viols connaissent une recrudescence dans le pays qui a le taux de viol le plus élevé au monde, selon l'organisme Human Rights Watch.

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Si la chercheuse sud-africaine estime que ce préservatif répond à un besoin, il est pourtant loin de faire l’unanimité. Selon des experts médicaux, l’agresseur pris au piège pourrait avoir envie de se venger. Enfin, d’autres reprochent au Dr Sonnet Ehlers d’avoir mis au point un procédé "moyenâgeux". Ce à quoi, elle répond : "C’est un dispositif médiéval face à un acte moyenâgeux".

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