Qui est Elizabeth Debicki, l'actrice qui incarne Diana dans la saison 5 de "The Crown"?

Elizabeth Debicki (la princesse Diana) dans la saison 5 de
Elizabeth Debicki (la princesse Diana) dans la saison 5 de

Après Emma Corrin, une nouvelle actrice incarne la princesse Diana dans la cinquième saison de The Crown. C'est Elizabeth Debicki. L'Australienne prête sa longue silhouette d'1m90 à la princesse de Galles et se glisse avec élégance dans sa garde-robe années 1990. Cette nouvelle saison, diffusée ce mercredi 9 novembre, couvre en effet toute la période des années 1990, jusqu'à la mort de Diana en 1997.

Posture, coiffure, intonations, Elizabeth Debicki campe une princesse de Galles très crédible dans cette saison, qui fait polémique avant même sa diffusion. Et même si physiquement elle ressemble assez peu à Diana, et a une voix plus grave, Elizabeth Debicki est bluffante.

La pression de la "revenge dress"

A tel point que des montages circulent sur les réseaux sociaux comparant la princesse et l'actrice, lors de l'interview à la BBC en 1995, dans laquelle Diana a révélé au monde les infidélités de Charles.

Lorsque la comédienne a auditionné pour un petit rôle dans la première saison de The Crown, les producteurs ont tout de suite vu en elle la Diana des saisons suivantes, comme elle l'a raconté au Vogue britannique, dans le numéro à paraître en décembre.

Assez peu intéressée par ce qui touche à la famille royale, Elizabeth Debicki reconnaît dans les colonnes du magazine avoir cependant ressenti une forte pression pour la scène de la "revenge dress", cette petite robe noire aux épaules dénudées, revêtue par Diana en 1994, au soir de l'interview où Charles a reconnu son infidélité.

Pendant les interminables séances d'essayages, l'actrice a eu tout le temps de méditer à la signification de cette robe pour la princesse.

"Pourquoi cette robe? Elle l'avait depuis deux-trois ans. C'était super risqué à l'époque", analyse-t-elle, très impressionnée par l'attitude de la princesse, sa "luminosité", "la force qu'elle dégageait lorsque la porte de la voiture s'est ouverte".

"Trop grande pour la danse"

Rien ne prédestinait Elizabeth Debicki à interpréter Diana. L'actrice de 32 ans qui a grandi à Melbourne, est née à Paris en 1990 d'un père polonais et d'une mère australienne. Elle se rêve d'abord ballerine, comme ses parents, tous deux danseurs dans un ballet, mais doit y renoncer en raison de sa taille.

"A 12 ans, j'étais plus grande que mes professeurs. Je me souviens avoir eu comme une illumination: 'ça ne va pas marcher'", évoquait-elle dans le magazine Allure en 2015.

Elle attrape alors le virus du théâtre, étudie l'art dramatique. Puis commence à promener sa haute stature au cinéma, du Gatsby, de son compatriote Baz Luhrmann en 2013, au récent Tenet de Christopher Nolan en 2020, en passant par Agents très spéciaux: Code U.N.C.L.E. en 2015.

On l'a remarque également dans Les Veuves, de Steve McQueen en 2018, dans la peau d'une femme de braqueur qui passe à l'action. Elle joue même un petit rôle dans l'univers Marvel, où elle campe la très dorée Asheya, dans Les Gardiens de la galaxie Vol 2. Un rôle qu'elle aimerait beaucoup reprendre, si elle en a l'occasion dans un troisième volet de la saga.

"Parfois, je pense à son trône et sa robe dorés, attendant quelque part dans les coulisses. J'adorerais, même si je ne fais que m'y glisser pendant une seconde, j'adorerais revenir", a-t-elle déclaré en 2020 à ComicBook.com.

Mais c'est une mini-série, qui l'a révélée en 2016. Dans The Night Manager, adapté de John Le Carré, elle incarne Jed, qui partage la vie de Richard Roper (Hugh Laurie), un trafiquant d'armes et tombe amoureuse de Jonathan Pine (Tom Hiddleston), espion infiltré recruté par Angela Burr (Olivia Colman, la reine Elizabeth dans les saisons 3 et 4 de The Crown).

"A la fois fragile et formidable"

Si Elizabeth Debicki n'a pas encore connu de grand rôle dans sa carrière, le rôle de Diana pourrait changer la donne. Nombreux sont les médias à saluer sa performance, du Guardian, à la BBC, qui trouve que "Debicki est parfaite". "La voix (hésitante, haletante, à la limite du chic), la tête baissée lorsqu'elle regarde à travers ses cils, la coupe de cheveux, les expressions et, bien sûr, les vêtements: tout cela est tellement Diana", s'extasie BBC News.

"Debicki est très forte dans un rôle qui mettrait au défi n'importe quel interprète", souligne Variety, qui par ailleurs éreinte la série.

"La Diana de Debicki est plus fragile et blasée que celle d'Emma Corrin", note le Hollywood Reporter. "Mais elle saisit aussi les contradictions qui ont rendu la princesse si captivante - elle est à la fois fragile et formidable, d'une franchise désarmante et d'une timidité stratégique - et transforme un symbole durable en une femme de chair et de sang".

En devenant la femme la plus scrutée au monde, Elizabeth Debicki donne un tournant inédit à sa carrière d'actrice.

Article original publié sur BFMTV.com