Election au Nigeria : un couvre-feu imposé pour raisons de sécurité

Des partisans du Congrès progressiste (APC) défilent lors d'une manifestation réclamant l'annulation des élections dans l'Etat de Rivers (sud) au Nigeria, le 30 mars 2015.

La mesure a été prise dans l'Etat de Rivers, situé dans le delta pétrolier du Nigeria.

«Le gouvernement a imposé un couvre-feu dans l’Etat de Rivers de 19 heures (20 heures en France) à 6 heures (mardi) afin d’éviter tout trouble à l’ordre public, à cause de la situation politique tendue», a déclaré lundi le porte-parole du gouvernement de l'Etat nigérian de Rivers, Ibim Semenitari. En cause : des troubles provoqués par l’annonce des résultats locaux de l’élection présidentielle.

Rivers est un des Etats stratégiques du pays dans une élection qui se joue au coude-à-coude entre le Président sortant Goodluck Jonathan et son principal adversaire, Muhammadu Buhari. Le Congrès progressiste (APC) de Muhammadu Buhari accuse le Parti démocratique populaire (PDP, au pouvoir) et les responsables des bureaux de vote de l’Etat d’avoir fraudé durant les élections présidentielle et parlementaires de samedi et dimanche.

Plusieurs milliers de manifestants ont défilé dimanche et lundi à Port Harcourt, la capitale de cet Etat, pour réclamer l’annulation du scrutin et la tenue d’une nouvelle élection. Près de 2 000 femmes de l’APC qui tentaient lundi matin de pénétrer dans les locaux de la Commission électorale indépendante (Inec) ont été aspergées de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre.

Lors du précédent scrutin en 2011, le PDP de Goodluck Jonathan avait remporté la présidentielle dans cet Etat. Mais depuis, le gouverneur de l’Etat, Rotimi Amaechi, un des anciens piliers du PDP, a rejoint l’APC, une coalition de plusieurs partis d’opposition.



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