En Ehpad, 54 % des résidants reçoivent au moins un médicament potentiellement inapproprié

Certains médicaments peuvent procurer moins de bienfaits (et plus de risques) en fonction de l'âge des patients (Getty Images)

Le magazine 60 Millions de consommateurs met en garde contre certains médicaments inappropriés donnés à des résidents d'Ehpad.

Fin 2019, 730 000 personnes fréquentaient ou vivaient dans un établissement d'hébergement pour personnes âgées, soit 10 % des plus de 75 ans, d'après des chiffres communiqués par la Drees. En 2017, une étude dévoilée par 60 millions de consommateurs révélait que 20% des plus de 65 ans prenaient plus de sept médicaments différents par jour. Effets indésirables ou accidents, cette surconsommation de médicaments n'est pas sans risque pour la santé des personnes les plus fragiles.

Le magazine s'est intéressé une nouvelle fois aux médicaments consommés par les personnes les plus âgées. En effet, si les molécules possèdent toutes une autorisation de mise sur le marché, elles peuvent parfois procurer moins de bienfaits (et plus de risques) en fonction de l'âge des patients.

Benzodiazépines et anticholinergiques

Dans le cadre d'une étude relayée par 60 millions de consommateurs, des chercheurs ont pointé du doigt certains médicaments inadaptés chez les plus de 75 ans. Précisément, le magazine dénonce l'usage parfois inapproprié "des benzodiazépines à demi-vie courte (Temesta, Xanax…)" et des "anticholinergiques – en particulier l’antipsychotique chlorpromazine – et pour les associations de médicaments agissant sur le système nerveux central (benzodiazépines, antidépresseurs, opiacés, antiépileptiques, etc.)".

Selon le magazine, les seniors qui vivent chez eux sont les plus à risque de prendre davantage de "benzodiazépines à demi-vie longue (Lexomil, Valium…) et la prise concomitante d’au moins deux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)". Autre chiffre préoccupant dévoilé par l'association de consommateurs, 54 % des personnes résidant en Ehpad reçoivent au moins un médicament potentiellement inapproprié, contre 29 % des personnes maintenues à domicile.

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