Egypte: un attentat déjoué à Louxor

Des civils et des membres des forces de sécurité égyptiennes se sont rassemblés à l'endroit où les assaillants ont tenté de commettre une attaque suicide mardi 10 juin à Louxor, à 700 kilomètres au sud du Caire.

Déjà visé en 1997, le site a été attaqué mardi matin. Deux des assaillants ont été tués, le troisième blessé. Aucun touriste ne figure parmi les victimes.

L’attaque aurait pu être sanglante, elle n’a finalement tué que deux de ses auteurs. Selon le gouverneur de Louxor (sud), les assaillants voulaient pénétrer dans le temple de Karnak. Mais ils ont été repérés par des policiers en descendant d’une voiture, chargés de sacs, sur le parking situé en face du site. Une fusillade a éclaté et l’un des kamikazes a fait exploser sa ceinture d’explosifs. Au moins deux policiers ont été blessés. Aucun touriste n’a été touché.

La tentative d’attentat n’avait toujours pas été revendiquée mercredi après-midi. Mais selon toute vraisemblance, elle a été commise par un groupe islamiste. Le plus actif est le Wilayat Sinaï (la province du Sinaï), la branche égyptienne de l’Etat islamique. Jusqu’à son allégeance en novembre dernier au «calife» autoproclamé Abou Bakhr al-Baghdadi, ce groupe s’était fait connaître sous le nom d’Ansar Beit al-Maqdis (les champions de Jérusalem).

Début 2011, ce groupe lié à Al Qaeda avait, dans la foulée de la révolution égyptienne, visé des intérêts israéliens depuis la péninsule du Sinaï. Il a notamment revendiqué une attaque contre une patrouille israélienne en septembre 2012 et plusieurs autres contre un gazoduc qui alimente Israël et la Jordanie.

Mais Ansar Beit al-Maqdis vise avant tout les forces de sécurité égyptiennes. Les jihadistes les ont attaquées plus de 275 fois entre juillet 2014 et janvier 2015, selon un décompte du site américain Long War Journal.

Les autorités égyptiennes sont d’autant plus inquiètes que les 1000 kilomètres de frontière avec la Libye, dont les arsenaux ont été pillés durant la révolution de 2011, ne sont que très peu contrôlés. Combattants et armes la franchissent facilement. L’ONU a identifié les principales routes clandestines qui partent de Benghazi et Tobrouk et rejoignent la ville côtière de Marsa Matruh, dans le nord (...)

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