Edwy Plenel quitte la présidence de « Mediapart », le journaliste passera la main le 14 mars

Le président et directeur de la publication du journal en ligne indique toutefois qu’il continuera d’être « présent par (sa) plume ».

Edwy Plenel a annoncé qu’il quittera la tête de Mediapart le 14 mars.
ALAIN JOCARD / AFP Edwy Plenel a annoncé qu’il quittera la tête de Mediapart le 14 mars.

MÉDIAS - « Un passage de témoin en bon ordre ». Le journaliste Edwy Plenel a annoncé ce lundi 12 février qu’il quittera la tête de Mediapart le 14 mars. Journal en ligne, qu’il a co-fondé et dont il est le directeur de la publication depuis 2008.

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« L’équipe de Mediapart a entre 25 et 45 ans, j’en ai 71, il est normal que ça vive indépendamment de nous », a-t-il estimé au micro de France Inter, dans l’émission Affaires Sensibles.

« Je continuerai à être présent par ma plume, mais je ne serai plus le responsable juridique, le patron de l’entreprise », a ajouté le président et directeur de la publication au micro de Fabrice Drouelle, sans pour autant dévoiler le nom de son successeur.

Figure du journalisme d’enquête

C’est donc une page historique de Mediapart qui va se tourner avec ce départ annoncé. Au fil des ans, l’ancien directeur de la rédaction du Monde (1995-2004) aura accumulé de nombreuses révélations à mettre à son actif et celui de son équipe de journalistes. Comme celle visant Jérôme Cahuzac fin 2012, concernant l’ex-ministre socialiste du Budget déchu après avoir menti sur son compte bancaire secret détenu à l’étranger.

Sous sa direction, le journal en ligne a également sorti de nombreuses informations concernant les violences policières ou le mouvement #MeToo, dont des témoignages sur Gérard Depardieu ou plus récemment sur le psychanalyste Gérard Miller.

Dans les années 1980, alors qu’il officiait encore au journal Le Monde, plusieurs affaires impliquant la présidence française et sur lesquelles Edwy Plenel enquêtait, avait suscité l’ire du président François Mitterrand. Comme celle de l’attentat des services secrets français sur le Rainbow Warrior, navire de Greenpeace qui faisait campagne contre les essais nucléaires français en Polynésie.

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