Edouard Philippe, maître à bord

Pas question de faire des vagues, même avec le vent en poupe. Sa popularité, Édouard Philippe l’a consolidée sur le terrain alors qu’il soutenait les candidats macronistes… et confortait son propre parti fondé en octobre. Avec 42 qualifiés au second tour sous sa bannière, il est l’homme sur qui le chef de l’État va devoir s’appuyer pour obtenir une majorité. Toujours « loyal et libre », le maire du Havre voit déjà plus loin mais avance par étapes. Avoir un groupe à l’Assemblée est la première d’une longue course en solitaire.

Dans son bureau de la mairie du Havre, Édouard Philippe a fait les comptes. « Je crois que la majorité absolue est atteignable », estime l’ancien Premier ministre. Bien sûr, le score des candidats du camp macroniste est en recul par rapport à 2017 et au premier tour de la présidentielle du mois d’avril. Mais le Havrais ne jette la pierre à personne : « C’est sans doute plus difficile de gagner quand on est dans une logique de continuité plutôt que dans la nouveauté. L’effet d’entraînement est moindre. Mais il est indispensable que le président dispose d’une majorité stable et solide. » Le premier chef de gouvernement d’Emmanuel Macron ne ménagera donc pas sa peine d’ici à dimanche prochain. Et pas seulement pour soutenir les candidats de son parti, Horizons. Si plus d’un quart de ses 58 ouailles est au tapis dès le premier tour, Édouard Philippe juge que, pour une formation lancée à l’automne 2021, ce baptême du feu est satisfaisant. Le seul candidat de la majorité présidentielle élu dès le premier tour – Yannick Favennec, en Mayenne – est l’un des siens, se réjouit-il.

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Avec 42 candidats encore en lice, dont 24 en tête, le groupe parlementaire semble assuré. Il permettra de remplir les caisses. Mais le maire du Havre ne veut pas s’attarder sur ces discussions de « boutiquier », sachant que l’entourage d’Emmanuel Macron le lui reprocherait rapidement. La personnalité préférée des Français reste pourtant l’un des meilleurs atouts du camp présidentiel. Pour parler aux électeurs de droite, il est toujours le mieux placé. D’autant plus que les manœuvres du chef de l’État avec son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, n’ont pas vraiment été couronnées de succès. L’ex ne(...)


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