EDITO. A force de se radicaliser, Les Républicains n'incarnent plus une alternative crédible

Bonjour Hervé Gattegno. Après l’accord conclu dans la région Sud par le candidat LR, Renaud Muselier, avec les macronistes, la droite n’en finit plus de se déchirer. Y a-t-il oui ou non, deux droites irréconciliables? Vous pensez que oui…
Clairement, il y a bien aujourd’hui deux lignes politiques chez les LR – pas encore complètement assumées mais de plus en plus en visibles. Il y a ceux, comme Renaud Muselier, pour qui la priorité est de battre le RN, quitte à espérer le soutien d’Emmanuel Macron ; et ceux pour qui la priorité est de battre Emmanuel Macron, quitte à flirter ou à favoriser l’extrême-droite. Ces deux points de vue, qui sont radicalement opposés, provoquent chez les dirigeants de LR un strabisme divergeant qui s’accentue. Renaud Muselier est dénoncé comme un traître parce qu’il prend des macronistes sur sa liste, mais quand Nadine Morano dit publiquement qu’elle ne votera pas pour la liste LR dans le Grand Est, on n’entend pas les chefs de LR pousser des cris. La seule réaction de Christian Jacob, c’est de réaffirmer son soutien au candidat de son parti. C’est tout sauf une position claire, mais en quelque sorte, c’est une clarification.

Vous voulez dire que l’explosion de la droite est inéluctable? Après tout, ses candidats sont en position de favoris dans beaucoup de régions…
C’est vrai mais la droite a deux problèmes. D’une part, elle reste forte dans ses implantations locales (c’est ce qui fait qu’elle contrôle le Sénat) mais elle n’a pas de vrai présiden...


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