EDITO. "Attention à ce que le spectacle de la justice ne se transforme pas en justice spectacle"

Cette semaine, les dirigeants de tous les partis politiques, ou presque, ont été mis en cause par la justice. Les juges ont-ils déclaré la guerre aux politiques?
En tout cas, ils sont passés à l’offensive. Et cette offensive, elle est massive. Toute la semaine, on a assisté à un feu d’artifice politico-judiciaire. Un incroyable feuilleton, avec chaque jour un nouvel épisode spectaculaire. Du jamais vu. Mercredi, c’est François Bayrou, l’ancien et éphémère ministre de la Justice, qui a été entendu par la police judiciaire dans l’affaire des assistants parlementaires européens. La nuit suivante, c’est Richard Ferrand, le président de l’Assemblée nationale, quatrième personnage de l’Etat, qui a été mis en examen dans le dossier des Mutuelles de Bretagne. Et puis vendredi c’est Jean-Marie Le Pen qui a été à son tour mis en examen, pour "détournement de fonds public", toujours dans l’affaire des emplois fictifs au Parlement européen. Ajoutez à cela la condamnation à quatre ans de prison ferme de Patrick Balkany, qui a dormi cette nuit à la prison de la Santé. La convocation de Jean-Luc Mélenchon au tribunal correctionnel pour "rébellion" au moment des perquisitions visant La France insoumise. Cette semaine, il y en a eu pour tout le monde. Certes ces affaires sont toutes très différentes, mais jamais les juges ne s’étaient à ce point aventurés en politique.

 

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L’audace des juges et de la police n’avait jamais atteint ces sommets

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Il y a quand même eu de grandes affaires politico...


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