Eden Hazard se livre (sans regrets) sur son hygiène de vie après avoir définitivement quitté le football

Eden Hazard, lors de la dernière cérémonie du Ballon d’Or France Football, le 30 octobre 2023, à Paris.
FRANCK FIFE / AFP Eden Hazard, lors de la dernière cérémonie du Ballon d’Or France Football, le 30 octobre 2023, à Paris.

FOOTBALL - Un discours débridé et pas si courant dans le football. Tout jeune retraité, l’ancien international belge Eden Hazard a accepté de se dévoiler comme rarement dans les colonnes de France Football ce samedi 3 février. L’occasion pour l’ancienne star de Chelsea et du LOSC d’en dire plus sur sa vision du football et sur la manière dont il aimait pratiquer ce sport à haut niveau.

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Et les mots du brillant ailier de 33 ans sont d’une rare franchise au sujet de son hygiène de vie lorsqu’il était encore joueur. Un sujet qui a souvent suivi l’ex-capitaine des Diables Rouges durant sa carrière, au point de devenir sa bête noire sur et en dehors des terrains. Mais il assume au point de déclarer que s’il avait « été comme Cristiano Ronaldo », il aurait fait « un burn-out ».

Et quand le journal sportif évoque avec lui les critiques sur son comportement « paresseux » en dehors des matches, il confirme, mais nuance : « J’allais m’entraîner tous les jours. Mais je me donnais et encaissais tellement en match que je n’aurais pas supporté d’être toute la semaine à fond, à prendre des coups. Mon corps, ce n’est pas quinze ans qu’il aurait fait, c’est trois ».

« Je ne faisais pas attention »

Mais plus que son comportement parfois nonchalant en dehors des terrains, c’est le rythme et l’hygiène de vie d’Eden Hazard qui lui ont causé du tort en fin de carrière. Notamment au Real Madrid, où il est arrivé en 2019 avec cinq kilos en trop.

Il l’explique par sept années passées en Angleterre à un rythme intense (« sans coupure à Noël ») et l’envie de profiter de vacances, avant, sans doute, sa dernière grande expérience au plus haut niveau. Mais surtout après avoir terminé « une saison de malade, l’une des meilleures de (s) a carrière », admet-il.

« Je me dis : ’Maintenant, je suis au Real, c’est peut-être les dernières vacances où je vais pouvoir...’ Et je me suis lâché comme je me lâchais tous les étés », relate l’ancien footballeur qui a gagné deux titres en Europa Ligue et une Ligue des champions avec le Real Madrid. « Après, le Real, ç’a mal tourné, et voilà », finit par trancher Eden Hazard.

« Je ne vais pas dire que j’abusais. Je ne faisais pas attention. Mais je n’allais pas au McDo tous les jours », assure-t-il.

« Le corps parle et le mien m’a bien parlé »

Questionné sur ces « excès », celui qui a annoncé sa retraite il y a quatre mois considère qu’avec autant de sacrifices si jeune, c’était presque un moindre mal. « Mon corps me fait payer toutes ces années où j’ai commencé tôt, charbonné sans quasiment jamais m’arrêter, tous les coups pris », assure-t-il.

Mais il ajoute : « ceux qui connaissent tout vont dire ’c’est parce qu’il n’a pas fait attention’. J’accepte, chacun son avis. Au Real, j’ai enchaîné les blessures. Parfois, je ne savais même pas comment, ni pourquoi ».

Un sentiment d’impuissance face aux messages de son corps qu’il détaille d’ailleurs avec franchise lorsqu’il déclare : « Le corps parle et le mien m’a bien parlé. Ces dernières années, il m’a tout dit : ’Eh, t’sais quoi, vas-y, arrête tes conneries, fais attention, prends soin de toi’ ».

Mais la star belge, persiste et signe sur son train de vie, qu’il a su conserver durant sa carrière, tout en inscrivant son nom parmi les plus grands du football moderne. « Je suis un bon vivant, j’aime manger, avec des amis, on boit un verre. Ça m’est arrivé veille de match, de manger à la maison, boire une petite bouteille, tac ! ».

Et ses excès, il assume les avoir commis en connaissance de cause. « La diététique, c’est nul, ça ne sert à rien. Enfin, c’est bien si tu veux jouer jusqu’à 40 ans. Je savais que ce ne serait pas mon cas ».

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