Ebola : « des systèmes de santé dépassés »

Pour lutter contre l'épidémie de virus Ebola, les professionnels de santé sont essentiels. Or déjà peu nombreux dans les pays les plus touchés comme le Libéria, beaucoup de médecins, infirmiers et aide soignants ont déserté les hôpitaux et les centres de santé. Par peur de la contamination par le virus et, parce que, sans moyens adéquats, ils étaient impuissants face à la propagation de l'épidémie. Les malades d'Ebola, comme ceux du paludisme et d'autres pathologies toujours présentes en paient le prix fort. « Les pénuries de travailleurs de la santé ont été un facteur majeur de l'épidémie actuelle du virus Ebola en Afrique de l'Ouest », estime l'Organisation mondiale de la Santé. Une réalité que les organisations non gouvernementales (ONG) tentent d'enrayer depuis des mois sur le terrain. En vain pour le moment. « La fièvre Ebola ne cesse de progresser et les infrastructures sanitaires déjà défaillantes des trois pays les plus touchés (Libéria, Sierra Leone et Guinée) sont dépassées », alerte Médecins du Monde (MdM). Pourquoi les professionnels de santé manquent-ils à l'appel ? D'abord, dans ces pays et en particulier dans les zones rurales, les médecins étaient déjà rares avant l'épidémie. Ainsi, « les pays d'Afrique subsaharienne ont-ils en moyenne 2 médecins et 11 infirmières ou sages-femmes pour 10 000 habitants, contre 30 médecins et 84 infirmières ou sages-femmes dans les pays à revenu élevé », selon la Banque mondiale. Par ailleurs, non formés à la prise en charge d'Ebola et manquant de matériel suffisant, les professionnels de santé se sont retrouvés démunis face à l'épidémie. Un grand nombre a d'ailleurs été contaminé. « Plus de 40% des personnels de santé s'étant occupé de malades d'Ebola sont morts [au Libéria] », nous indique Gilbert Potier, directeur des opérations internationales de MdM. Paludisme, appendicite... les autres maladies ne sont pas soignées Résultat, « une partie du (...) Lire la suite sur destinationsante.com


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