«Chaque victoire sur Ebola est une fête»

Au centre de traitement d'Ebola de Moyamba, le 31 décembre 2014, l'équipe entoure Theresa et Mariamma, deux «survivors», en dansant et chantant.

Durant deux semaines, Libération a suivi, aux côtés de Solidarités International, le lancement d'un nouveau centre de traitement du virus, dans l'ouest du pays.

Cette année, la Sierra Leone n’a pas fêté Noël. Les célébrations publiques de fin d’année ont été interdites à cause de l’épidémie d’Ebola, qui continue de faire des ravages. Avec 9 446 cas au 28 décembre et 2 392 morts, le pays est désormais le plus touché. Depuis plusieurs mois, plusieurs ONG ont monté des centres de traitement pour accueillir les malades et sensibiliser la population à cette maladie qui se transmet par contact avec les fluides corporels d’une personne malade. Nouvelle venue sur le terrain Ebola, l’organisation Solidarités International, spécialisée dans l’assainissement de l’eau, a monté en cette fin d’année, avec d’autres ONG, un centre de prise en charge des malades d’Ebola à Moyamba. Sandra Lamarque, coordinatrice à Solidarités international, a chroniqué les premiers jours de la vie de ce nouveau centre.

Vendredi 2 janvier. Une «happy shower» pour la fin

Depuis le 23 décembre, le nombre des patients a fortement augmenté dans le centre de Moyamba. Nous avons reçu une deuxième maman, puis ses deux enfants, Fatoumata et James, âgés respectivement de 13 et 4 ans. A son arrivée, James était si faible qu’il ne parvenait même pas à s’asseoir pour manger ou boire. Sa sœur aînée, plus en forme, s’occupait de lui et le veillait sans relâche. Au bout de deux jours, James va mieux : il se fâche et se débat lorsque les infirmières tentent de lui administrer ses médicaments. C’est bon signe.

Le 30 décembre, nous avons accueilli une petite fille de 3 ans. Elle arrive trop tard et nos équipes ne parviennent pas à la sauver. Elle s’éteint le lendemain. C’est extrêmement éprouvant pour les autres patients, et pour l’équipe qui prenait soin d’elle. Tout le monde puise le courage nécessaire pour organiser la cérémonie et l’enterrement. Nous restons muets, dans une sorte d’hébétude, devant le petit (...)

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