Eaux minérales en bouteilles : de grandes marques dans le viseur pour des purifications interdites

Le groupe Nestlé a admis le 29 janvier 2024 l'usage de traitements interdits pour purifier certaines de ses eaux minérales. Une enquête révèle que 30% des marques françaises pourraient être concernées. Le gouvernement assure l'absence de risque sanitaire, malgré les enquêtes judiciaires en cours et le débat sur la pureté de l'eau minérale.

Le recours à des traitements interdits pour purifier les eaux minérales, reconnu lundi 29 janvier 2024 par le groupe Nestlé, est-il plus vaste? Cette pratique concernerait un tiers des marques en France, rapportent mardi Le Monde et Radio France, une source gouvernementale réfutant tout "risque sanitaire".

"Près de 30% des désignations commerciales subissent des traitements non conformes"

Prenant les devants, le numéro un mondial de l'eau minérale Nestlé Waters a révélé lundi dans la presse qu'il avait recouru à des traitements interdits d'ultraviolets et de filtres au charbon actif sur certaines de ses eaux minérales (Perrier, Vittel, Hépar et Contrex) pour maintenir "leur sécurité alimentaire" et en avoir informé les autorités en 2021.

Le gouvernement confie alors à l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) une "mission d'inspection des usines de conditionnement d'eaux minérales naturelles et d'eaux de source" en France, dont les conclusions, remises en juillet 2022, ont été divulguées mardi par Le Monde et Radio France.

Selon les conclusions de l'Inspection, "les travaux ont permis de révéler que près de 30% des désignations commerciales subissent des traitements non conformes", écrivent les deux médias. Au bas mot, car "la mission (de l'Igas) n'a pas de doute sur le fait que (...) l'ensemble des minéraliers soient concernés".

Une source gouvernementale explique à l'AFP que "ce rapport contient des données relevant du secret des affaires" et n'a donc pas vocation à être rendu public. Mais elle assure "qu'aucun risque sanitaire lié à la qualité des eaux embouteillées n'a été identifié à ce stade".

"La mise en place des traitements non conformes pose la question de l'appellation 'eau minérale naturelle' ou d''eau de source', dans la mesure où ces eaux sont censées être naturellement pures et avoir connu un nombre restreint de traitements. Mais d'un point de vue sanitaire, la mise en place de ces traitements renforce la sécurité sanitaire", avance cette sou[...]

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