Nos eaux de baignade sont-elles propres ?

Mai 2022. À l'heure où les retardataires hésitaient encore sur la destination de leurs vacances d'été, le Pavillon bleu a publié son palmarès annuel : 536 sites, dont 419 plages et 117 ports de plaisance vont pouvoir arborer le fanion bleu. Trente-six nouveaux sites font leur entrée dans ce classement. Les villes qui ont conservé le label sont soulagées; les autres déçues ou en colère. C'est le cas à Agon-Coutainville (Manche). « Ils sont venus faire des prélèvements après une période de sécheresse ou un jour d’orage, il me semble », déclare Christian Dutertre, son maire, à La Presse de la Manche. Faudra-t-il éviter de se baigner à Agon-Coutainville cette année ? Eh bien, rien ne le prouve !

Pour obtenir le label balnéaire et le conserver, la plage doit répondre à de nombreux critères aussi vertueux qu'exigeants : préservation de la biodiversité, prise en compte du handicap, tri et recyclage des déchets, opérations de sensibilisation, plan d'urgence en cas de pollution... La ville postulante doit véritablement s'engager dans la durée. Mais le strict indice de la qualité des eaux de baignade présente un angle mort. En effet, Teragir, l'association qui gère le label, considère le résultat des tests réalisés par les agences régionales de la santé (ARS), lissés sur les quatre années précédentes. Ceux-ci doivent certifier une eau de qualité excellente, mais rien n'assure que le vacancier sera épargné cet été. « C'est vrai, le Pavillon bleu est décerné sur la base d'analyses faites (...)

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