E171 : le colorant des bonbons qui pose question

Le fabricant des Têtes brûlées a annoncé le retrait du dioxyde de titane de l’ensemble de sa fabrication.

Une étude des chercheurs de l’Inra démontre pour la première fois chez l’animal l’impact de la consommation orale de ce colorant, présent dans de nombreux produits alimentaires dont raffolent les enfants.

Du poison dans les bonbons ? Des chercheurs de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) et du Centre de recherche en toxicologie alimentaire Toxalim publient ce vendredi dans la revue scientifique Nature les premiers résultats de leurs recherches sur le dioxyde de titane (E171), un colorant couramment utilisé sous la forme nanométrique (10 000 fois plus petite qu’un grain de sel) dans l’alimentaire, notamment en pâtisserie et confiserie industrielle, mais aussi dans les dentifrices ou certains produits pharmaceutiques.

L’expérimentation a été menée pendant plus de trois mois sur des rats exposés quotidiennement à du nano-dioxyde de titane du commerce à des doses comparables à celles ingérées chaque jour par l’homme (évaluée à 10 microgrammes). Elle démontre que ces nanoparticules métalliques pénètrent la paroi intestinale, passent dans la circulation sanguine et se retrouvent dans l’organisme, le foie, la rate. Elles ont occasionné des troubles du système immunitaire de l’intestin, une inflammation et des lésions pré-cancéreuses chez 40% des rats. Et ont accéléré la croissance de lésions existantes.

Et pour les consommateurs ?

Si l’extrapolation directe à l’homme est impossible, elle démontre néanmoins l’impact biologique du nano-dioxyde de titane. Au regard de ces conclusions, les ministères chargés de l’Economie, de la Santé et de l’Agriculture ont décidé de saisir l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) afin de déterminer si l’additif alimentaire E171 présente un éventuel danger pour les consommateurs. Ses résultats devraient être connus fin mars.

Le dioxyde de titane, utilisé sous forme de poudre nanométrique depuis les années 90 dans de nombreux secteurs, a été classé en 2006 «cancérogène (...)

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