Début du procès en appel de l'Arche de Zoé

Alain Péligat, Emilie Lelouch et Eric Breteau à leur arrivée le 24 décembre 2007 au tribunal à N'Djamena

Eric Bretau, Emilie Lelouch et Alain Péligat avaient fait appel de leurs condamnations pour avoir tenté de faire sortir du Tchad 103 enfants présentés comme des orphelins du Darfour.

Le procès en appel de L’Arche de Zoé, association qui avait tenté en 2007 d’exfiltrer du Tchad 103 enfants présentés comme des orphelins du Darfour, s’est ouvert mercredi à Paris en présence des trois prévenus.

Eric Breteau, 43 ans, et Emilie Lelouch, 37 ans, sont poursuivis pour escroquerie, exercice illicite de l’activité d’intermédiaire à l’adoption et tentative d’aide à l’entrée ou au séjour de mineurs en situation irrégulière. Outre leur peine de trois ans de prison, dont un avec sursis, ils avaient écopé lors du premier procès de 50 000 euros d’amende. Ils n’ont fait aucune déclaration à leur arrivée à la cour d’appel de Paris. Le procès doit se dérouler jusqu’au 29 novembre.

Absents lors du premier procès, devant le tribunal correctionnel de Paris, car ils disaient craindre de n’être pas écoutés par la justice, ils avaient assisté au seul délibéré, le 12 février. Ils avaient été placés en détention, avant d’être libérés deux mois plus tard. L’opération de L’Arche de Zoé avait été arrêtée net le 25 octobre 2007, alors que l’association s’apprêtait à embarquer dans l’est du Tchad avec 103 enfants affublés de faux pansements dans un avion spécialement affrété à destination de la France.

Accusée d’avoir joué sur le «désir d’enfants» de familles recrutées sur des forums internet liés à l’adoption, l’association disait vouloir sauver des orphelins du Darfour. Mais selon plusieurs ONG et organisations internationales, ces enfants étaient tchadiens pour la plupart et avaient au moins un parent en vie. Le couple comparaît avec le logisticien Alain Péligat, 62 ans, qui avait quant à lui été condamné à six mois de prison avec sursis. Les trois autres prévenus, condamnés en première instance à des peines de six mois à un an de prison avec sursis, n’ont pas fait appel.

Tout comme quatre autres (...)

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