Duel Sarkozy-Fillon sur fond de réforme constitutionnelle

François Fillon et Nicolas Sarkozy, avec Alain Juppé, à La Baule, en septembre 2015.

L'ancien chef de l'Etat a vivement critiqué la posture, selon lui politicienne, du député de Paris. Mais il n'a pas réussi a emporter une adhésion claire et nette du groupe LR à l'Assemblée.

Une mauvaise journée, encore une, pour Nicolas Sarkozy. Alors qu’un nouveau sondage Ipsos pour le Monde l’annonce très largement distancé par Alain Juppé au premier tour de la primaire, l’ancien chef de l’Etat était ce mardi matin à l’Assemblée nationale devant les députés Les Républicains. Il fallait les convaincre de voter mercredi la réforme qui inscrit la déchéance de nationalité dans la Constitution. Son rival dans la primaire François Fillon, très respecté à l’Assemblée nationale, avait lancé dimanche un appel contre cette révision constitutionnelle, parfaitement inutile à ses yeux.

Constat de division

Pour l’ancien chef de l’Etat, l’affaire était si grave qu’il avait annulé in extremis un déplacement prévu dans le bassin d’Arcachon. Son plaidoyer pro-déchéance n’a pourtant pas fait de miracle. Après plus d’une heure de débats parfois très vifs, la réunion s’est achevée sur un constat de division : le groupe LR n’était pas en état d’exprimer une position commune. Le chef de file des députés de droite, Christian Jacob, s’est efforcé de minimiser cette péripétie : «Cela arrive entre gens passionnés dans une famille politique», a-t-il fait valoir.

La réunion a été marquée par des échanges tendus entre l’ex-président de la République et son ancien Premier ministre. «Pour rester fidèle à ses convictions», la droite doit approuver l’inscription de la déchéance de nationalité dans la Constitution, a martelé Sarkozy. Il a rappelé qu’il avait lui-même négocié avec François Hollande les conditions d’un soutien de l’opposition à Versailles. Ces conditions ayant été respectées «pour l’essentiel», il demande aux députés de respecter cet engagement, approuvé le 6 janvier par un vote presque unanime du bureau politique de LR : «Nous avons tous pris l’engagement de mettre la (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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