Le Dry January et ses bénéfices peuvent se poursuivre après le mois janvier, ces trois témoignages le prouvent

Le Dry january a aussi des effets sur le long terme.
krisanapong detraphiphat / Getty Images Le Dry january a aussi des effets sur le long terme.

SANTÉ - S’arrêter de boire pendant un mois, pour reprendre de plus belle ? Chacun se fera son avis sur la question. Mais si le Dry January vous exhorte à ne pas toucher à l’alcool en janvier, ce n’est pas forcément pour enchaîner les cuites en février. Et ses effets bénéfiques sont nombreux, à court terme (meilleur sommeil, plus belle peau…) comme sur le temps long.

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Selon un sondage mené par YouGov pour Le HuffPost, 54 % des Français qui ont déjà fait le Dry January voient des effets positifs sur leur santé à long terme – c’est-à-dire au-delà de six mois. Le même pourcentage déclare avoir aussi une meilleure forme physique. Ils sont même 42 % à estimer avoir réduit leur consommation d’alcool depuis la fin du défi, ou du moins à affirmer mieux la contrôler.

Pour Le HuffPost, trois personnes qui ont fait le Dry January ces dernières années ont témoigné des bénéfices qu’ils en ont tirés sur le long terme.

Arrêter l’alcool…

Pour Sarah, qui dit avoir toujours beaucoup bu, le Dry January qu’elle a entrepris en 2023 lui a tout simplement permis d’arrêter l’alcool. Même si elle n’est pas parvenue à respecter le défi pendant le mois de janvier, elle a progressivement réduit sa consommation les mois qui ont suivi… sans jamais se dire qu’elle arrêtait complètement. « Je ne voulais pas me mettre quelque chose d’obligatoire dans la tête. Aujourd’hui, je ne veux pas recommencer à boire, mais je ne me l’interdis pas non plus totalement », détaille cette productrice de 42 ans.

Les raisons qui l’ont poussée à arrêter sa consommation sont multiples. D’abord, il y a sa santé : « Je n’ai pas envie de finir dans un lit médicalisé avec un ulcère. En arrêtant l’alcool, je prépare les 40 prochaines années de ma vie. » Elle évoque aussi la place importante qu’occupe son travail dans sa vie ou encore les gueules de bois de plus en plus fortes, après parfois un seul verre de vin.

Sarah ressentait également de la « jalousie » à l’égard des gens qui ont arrêté la boisson. « Je me disais que ça avait l’air bien de ne plus jamais être en gueule de bois. À partir du moment où j’étais jalouse, je savais que j’étais au bout du chemin avec l’alcool », explique-t-elle. Elle n’a d’ailleurs pas eu beaucoup de difficulté à arrêter, les raisons de s’y tenir énoncées plus haut étant « des arguments suffisant pour [lui] permettre de ne pas flancher ».

... ou diminuer sa consommation

D’autres personnes ont réussi à réduire leur consommation progressivement, comme Denis, qui fait le Dry January depuis trois ans. « Après mon premier défi, j’ai réduit ma consommation en semaine sur le reste de l’année. Et depuis mon deuxième, je ne bois plus que le week-end », détaille celui qui en est donc à son troisième Dry January, après lequel il souhaite diminuer encore un peu plus sa consommation.

« J’aimerais ne boire de l’alcool qu’une fois par week-end, ou deux soirs, mais de manière raisonnée, car je n’arrive pas à me limiter à quelques verres », nous dit-il. Pour ce jeune Bruxellois de 24 ans, c’est « la gueule de bois un peu permanente » qui lui a donné envie de changer son rapport à l’alcool.

Paul, entrepreneur de 27 ans, a réduit sa consommation de manière similaire. S’il buvait forcément de l’alcool dans un bar ou un restaurant avant de se lancer ce défi, il essaye maintenant de se limiter en semaine, et de se demander s’il a réellement « besoin ou envie de boire ». « Le Dry january m’a permis de me rendre compte de ma consommation et des dangers sur la santé qui en découlent », relate ce Parisien, qui dit désormais considérer l’alcool comme « toutes les autres drogues ». « L’objectif à long terme est de réduire au maximum, et, pourquoi pas, d’arrêter totalement », concède-t-il.

Bénéfices dans la vie de tous les jours

Qu’ils aient totalement arrêté ou réduit, tous ont remarqué de nombreux effets bénéfiques. Sur la santé, évidemment, comme Sarah qui dit « mieux manger, mieux dormir, avoir une plus belle peau et se sentir globalement plus en forme ». Elle a également le sentiment d’être meilleure dans son sport et trouve que son corps récupère mieux après l’effort.

Le Dry January a également eu un impact sur la pratique sportive de Paul. « J’ai diversifié mes activités pendant le défi pour aller moins souvent au bar. J’ai fait de l’escalade, du paddle, je suis allé à la salle de musculation… Pendant le reste de l’année, j’ai essayé de performer en sport, mais ce n’était pas forcément compatible avec une consommation régulière d’alcool », raconte-t-il. Mais cette diversification des activités a eu un autre effet : le jeune homme s’est éloigné de ses amis habitués à « aller boire des verres », se rapprochant de ceux qui préféraient le sport aux habituels rendez-vous au bar.

Quant à Denis, réduire sa consommation lui a plutôt permis d’aller plus souvent voir des expositions. Il a également développé « une plus grande clarté sur [ses] désirs et sur l’envie réelle de se rendre en soirée, ou de tel ou tel verre », et a pris conscience qu’on peut passer de très bonnes soirées sans boire.

Et s’il fallait trouver un effet négatif à ce changement de paradigme sur l’alcool ? Tous disent ne pas spécialement faire d’économie, la faute à une offre de boissons non alcoolisées au même prix, voire plus chères, que les alcools. Mais c’est vraiment pour chercher un défaut au Dry January.

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