« Dry january » : Aurélien Rousseau ne veut pas engager le gouvernement dans cette opération et explique pourquoi

Le ministre de la Santé assure que lui restera sobre pendant le mois de janvier. Mais il n’encourage pas directement tous les Français à l’être aussi.

SANTÉ - Lui restera sobre, mais il ne vous demandera pas de l’être aussi. Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau n’a pas souhaité encourager directement les Français à participer au « dry january », qui consiste à ne pas boire d’alcool au mois de janvier, alors que des scientifiques et médecins ont appelé le gouvernement à soutenir cette opération.

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À l’approche de la cinquième édition française du « défi de janvier », 48 scientifiques et médecins ont demandé au gouvernement de s’engager pour cette « opération positive qui consiste pour chacun (...) à s’interroger sur la place que prend l’alcool dans sa vie et à relever le défi de ne pas en consommer pendant cette période, sur une base volontaire qui n’est ni normative ni moralisatrice », dans un courrier du 21 novembre dévoilé lundi par le quotidien Le Parisien.

Interrogé à ce sujet sur le plateau de BFMTV ce jeudi 14 décembre, Aurélien Rousseau ne s’est pas montré convaincu par la nécessité pour le gouvernement de s’engager : « À titre personnel, je suis toujours très méfiant ou prudent quand on dit : “Le gouvernement lance une campagne pour savoir comment vivre pendant un mois” ».

Mais « si je prends mon exemple – je suis très sédentaire, un peu stressé par moments –, je vais essayer de profiter de ce mouvement collectif pour ne pas consommer d’alcool », « je serai sobre, j’ai d’ailleurs commencé maintenant », a-t-il affirmé.

Les « deux priorités » d’Aurélien Rousseau

Depuis son lancement en France, le « mois sans alcool » a gagné en popularité, mais les associations qui le portent regrettent le manque de soutien de l’État, qui permettrait selon elles de sensibiliser plus efficacement aux dangers de l’alcool.

Interrogé sur une influence du lobby de l’alcool, Aurélien Rousseau a rétorqué : « Je n’ai jamais croisé de lobby de l’alcool personnellement. Le ministère de la Santé est engagé depuis des dizaines d’années sur des campagnes de lutte contre l’alcool ».

« On passe les messages de prévention : l’alcool, c’est 45 000 décès évitables par an », s’est-il défendu. « J’assume de dire que j’ai deux priorités : la jeunesse, c’était la campagne lancée en septembre, et l’alcoolisation fœtale – le premier verre pour une femme enceinte, ce sont des risques graves pour le bébé – », a ajouté celui qui mènera sur ce sujet « un combat en 2024 ».

Depuis son arrivée à l’Élysée, Emmanuel Macron a été accusé plusieurs fois de complaisance envers la filière de l’alcool, notamment par des acteurs de la lutte contre les addictions.

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