"Drunk", quand quatre enseignants désabusés décident de boire

Tout a commencé, il y a quelques années, par une provocation. Une de plus. Thomas Vinterberg, enfant terrible du cinéma danois depuis Festen (1998), disciple et ami de Lars von Trier (qui produit ses films avec sa société Zentropa), a envie de célébrer les vertus de­ l'alcool dans un drame justement intitulé Drunk ("saoul", en anglais). "La première fois que j'en ai parlé, c'était en 2013, se souvient-il. Mes idées germent doucement. Je les repousse, et si elles reviennent, je considère que je peux les exploiter car ça signifie qu'elles en valent la peine. Là, je voulais étudier comment la bouteille délivre les gens…"

Incontrôlable

En partant du postulat controversé d'un psychologue norvégien selon lequel l'homme serait né avec un déficit d'alcool dans le sang, il imagine quatre enseignants désabusés qui décident de boire pour pimenter leur vie et favoriser le lâcher-prise. De la théorie à la pratique, chacun va examiner les bienfaits de cette "expérience scientifique" avant de payer l'addition au prix fort : si leur quotidien semble s'améliorer sensiblement, la situation devient vite incontrôlable.

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Il va comprendre qu'à haute dose l'alcool tue et détruit des familles

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"La consommation d'alcool a marqué le destin de l'humanité, explique Thomas Vinterberg. Churchill a contribué à la victoire contre l'Allemagne nazie lors de la Seconde Guerre mondiale en étant dans un état d'ébriété quasi permanent. Hemingway alignait les verres pour écrire, Tchaïkovski faisait pareil pour com...


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