Drôme : un père de famille soupçonné de graves violences sur sa fille de 13 ans

Les parents de la jeune fille ont été placés en détention provisoire

La jeune fille aurait notamment été victime de coups, mais aussi de brûlures infligées volontairement par son père.

Des accusations graves qui semblent corroborées par les premiers examens médicaux. Un homme et sa compagne, parents de quatre enfants, ont été placés en détention ce vendredi à Portes-lès-Valence (Drôme), pour des soupçons de sévices sur une de leurs filles, âgée de 13 ans.

Comme le rapporte France Bleu, l'affaire est partie d'un signalement effectué par la jeune fille auprès de la vie scolaire de son collège. Le média radiophonique local précise que c'est d'abord une de ses amies qui a "décrit les coups de ceinturon et la tentative d'étranglement" subis la veille par l'adolescente.

"Des coups de tuyau et de ceinturon, des brûlures avec une fourchette préalablement chauffée"

Suite à ce témoignage, l'intéressée a été convoquée et a fini par confirmer les propos tenus par son amie. Selon France Bleu, elle aurait énuméré un certain nombre de violences et d'humiliations qu'elle subit depuis deux ans de la part de son père : "des coups de tuyau et de ceinturon, des brûlures avec une fourchette préalablement chauffée, des crachats".

La direction du collège a donc contacté la police qui a interrogé une première fois les parents de la jeune fille mercredi 16 juin. Ceux-ci ont nié les accusations, mais les agents sont revenus le lendemain avec un mandat de perquisition. Alors que les parents continuaient sur leur version des faits, les enquêteurs auraient trouvé dans l'appartement "le tuyau à gaz avec lequel l'adolescente aurait été battue", avance France Bleu.

Les quatre enfants du couple placés en foyer

Les examens médicaux réalisés sur la jeune fille semblent également accablants. Des "marques de brûlures" ont ainsi été constatées par le médecin, qui a prescrit 15 jours d'interruption temporaire de travail (ITT) et une expertise psychiatrique de la jeune victime présumée.

Sans histoire jusqu'à présent, la famille en question n'avait aucun antécédent avec les services sociaux. Qualifiée d'"excellente élève" par France Bleu, la collégienne brutalisée aurait affirmé "ne pas comprendre la violence de son père". Toujours selon le média radiophonique, elle avait gardé le silence jusqu'ici car elle "culpabilisait". En attendant le procès de leur parents, programmé en juillet prochain, la jeune fille et ses trois frères et sœurs ont été placés dans un foyer.