Les droits d'inscription à l'université n'augmenteront pas selon la ministre Frédérique Vidal

Frédérique Vidal le 16 mars 2021 à l'Assemblée nationale - Alain JOCARD © 2019 AFP
Frédérique Vidal le 16 mars 2021 à l'Assemblée nationale - Alain JOCARD © 2019 AFP

La ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a assuré mardi à l'Assemblée nationale qu'Emmanuel Macron n'avait "pas parlé une seconde d'augmenter les droits d'inscription". Une prise de parole qui intervient après un discours du président de la République la semaine dernière dans lequel il appelait à une réforme "systémique" des universités.

À moins de trois mois de la présidentielle, Emmanuel Macron a souhaité jeudi lors de la clôture par visioconférence du Congrès de la Conférence des présidents d'universités, une réforme "systémique" des universités, qu'il veut plus "professionnalisantes". Il a de plus estimé intenable un système d'études supérieures "sans aucun prix" pour les étudiants mais avec un taux d'échec massif.

"Ce que le président de la République a dit est très clair, nous ne pouvions pas rester dans un modèle où trois conditions coexistaient: la quasi-gratuité des études, le fait qu'un tiers des étudiants soient boursiers et que pourtant nous assistions à une très grande précarité des étudiants, et le fait que l'université est quasi intégralement financée par des fonds publics", a dit Frédérique Vidal, interrogée lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

"Arrêter d'essayer de faire peur aux étudiants"

"Vous avez inventé le fait que le président de la République a dit que les droits d'inscription allaient augmenter. Où avez-vous lu et entendu cela? (...) Cela n'a jamais été prononcé, par contre je peux vous dire ce que nous avons fait, concrètement: trois ans que nous gelons les droits d'inscriptions pour tous les étudiants, trois ans que nous gelons les loyers des Crous, trois ans que nous revalorisons les bourses sur critères sociaux", a aussi répondu la ministre à une question du député LFI Alexis Corbière.

Elle a demandé au député d'"arrêter d'essayer de faire peur aux étudiants, de les angoisser avec des choses que le président de la République n'a jamais dites", assurant qu'"il n'y a pas d'agenda caché".

Emmanuel Macron "n'a pas parlé une seconde d'augmenter les droits d'inscription", a répété la ministre à une autre question de la députée ex-LaREM Frédérique Dumas. Selon elle, "il propose plus d'accompagnement des étudiants, plus de possibilités pour la vie étudiante, une meilleure prise en compte de leur santé, une capacité à être suivi par des psychologues, plus de formation continue, plus de formation tout au long de la vie, que l'on travaille des programmes qui conduisent la majorité des jeunes à l'emploi".

Article original publié sur BFMTV.com