La droite se fait souffler la présidence de Lille Métropole

Damien Castelain, élu à la tête de la communauté urbaine de Lille Métropole, le 18 avril 2014 à Lille

Damien Castelain, maire d'une commune de 900 habitants, a été élu avec les voix des socialistes.

Martine Aubry a perdu Lille Métropole, mais la droite ne l’a pas gagnée. Le candidat de l’UMP a été battu par le maire sans étiquette d’un village de moins de 900 habitants. Le président de la communauté urbaine s’appelle désormais Damien Castelain, un homme dégarni de 46 ans, tout en rondeurs, maire de Péronne-en-Mélantois (environ 900 habitants), et chef d’un groupe de petites communes sans étiquette allié à la gauche lors du précédent mandat. Il a devancé avec 108 voix sur 175 exprimées le candidat de la droite et du centre, l’UMP Bernard Gérard (62 voix) et Eric Dillies (FN, 5 voix).

C’est donc encore raté pour la droite : malgré la défaite de la gauche dans douze villes aux municipales, dont Roubaix et Tourcoing, et malgré une large majorité possible, l’UMP n’enlève pas la métropole lilloise. Que s’est-il passé? Aucun groupe n’a la majorité à lui seul dans une assemblée divisée en trois tiers environ : 64 élus de gauche et écologistes, 49 élus de droite et centristes, et deux groupes, l’un de 48 élus, l’autre de 13, dits de «petites communes» composés d’élus sans étiquette ou de centre droit. Avec une majorité nécessaire de 90 voix, la droite et les petites communes pouvaient l’emporter ensemble. Elles avaient même prévu un accord : chaque groupe présentait son candidat et celui arrivé second au premier tour s’effaçait pour l’autre.

Mais la gauche, qui a entretenu le suspens jusqu’au bout, n’a présenté personne, et Martine Aubry a appelé à voter pour le chef des petites communes, Damien Castelain. Pendant les jours qui avaient suivi le deuxième tour des municipales, les socialistes s’étaient appliqués à courtiser ces mêmes maires, et à les mettre en garde contre une gouvernance de droite. Ils leur ont rappelé qu’ils avaient eu des places de vice-présidents dans le précédent mandat autour de Martine Aubry, alors qu’elle aurait pu gouverner sans eux, avec la (...)

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