Droit à l'IVG : pourquoi les Polonaises manifestent de nouveau ?

Manifestation devant le parlement polonais contre la proposition de loi interdisant l'accès à l'avortement, dimanche 23 octobre 2016 à Varsovie.

Un projet de loi visant à interdire totalement l'avortement a été rejeté au début du mois, mais les conservateurs au pouvoir envisagent de préparer un nouveau texte tout aussi restrictif.

Les Polonaises battent de nouveau le pavé. Des milliers de femmes ont défilé vêtues de noir dimanche et lundi dans plusieurs villes de Pologne pour faire entendre leur voix. Début octobre, le Parlement avait rejeté une proposition de loi interdisant pratiquement complètement l’interruption volontaire de grossesse (IVG), après des mobilisations massives de femmes. Mais le parti au pouvoir n’a pas dit son dernier mot.

L’accès à l’IVG pourrait-il encore être restreint ?

Le 6 octobre, le parti conservateur au pouvoir en Pologne, Droit et justice (PiS), avait renoncé à durcir encore la loi sur l’IVG, déjà l’une des plus restrictives d’Europe. Les députés polonais avaient rejeté, à une large majorité (352 contre, 58 pour, 18 abstentions) un projet de loi d’initiative citoyenne, trois jours après une mobilisation sans précédent des femmes. Pour beaucoup d’observateurs, les parlementaires ont surtout cédé à la pression de l’Église, opposée à la pénalisation des femmes. Le texte, en l’état, a été écarté. Mais une nouvelle version pourrait être mise sur la table, cette fois à l’initiative du gouvernement.

Plusieurs responsables politiques ont en effet fait part de leur intention d’introduire des restrictions à la loi actuelle, qui n’autorise l’avortement que dans trois cas (risque pour la vie ou la santé de la mère, pathologie irréversible de l’embryon et grossesse résultant d’un viol ou d’un inceste). Le leader du PiS Jaroslaw Kaczynski ainsi déclaré récemment qu’il présenterait un nouveau projet de loi pour «la protection de la vie», afin que toutes les grossesses soient menées à terme, même dans le cas où le fœtus n’a aucune chance de survie. «Nous nous efforcerons de faire en sorte que même les cas de grossesse très difficiles, lorsque l’enfant est condamné à mort, avec de fortes (...)

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