“Dramatique”, “alarmiste”, le discours de Macron sur l’Europe laisse perplexe
Il y a sept ans, dans ce même lieu, fraîchement élu à la présidence de la République, Emmanuel Macron avait livré un discours sur l’Europe qui avait frappé les observateurs européens par son ton porteur d’espoir. Le jeudi 25 avril 2024, le locataire de l’Élysée est revenu à la Sorbonne pour parler encore d’Europe, alors que les élections du Parlement de Strasbourg se profilent à l’horizon, mais cette fois ce n’est pas avec son optimisme que Macron a surpris les correspondants de la presse étrangère.
Depuis Zurich, le quotidien Blick évoque en effet “une dramatisation volontaire” dans le discours du chef de l’État, tandis que le quotidien madrilène El País parle d’un “avertissement dramatique”. À peine moins virulent, le journal romain La Repubblica témoigne, lui, d’un “Macron qui lance l’alarme”.
“Notre Europe est mortelle”, c’est la phrase prononcée par le président de la République qui a le plus interpellé les journaux étrangers. “Macron affirme que ‘le risque est immense d’être relégués’ et qu’il faut être ‘lucides sur le fait que notre Europe peut mourir’”, rapporte à Genève Le Temps.
Concrètement, poursuit le média francophone, le président de la République a affirmé que l’Europe devait faire “des choix fondamentaux dans l’urgence face à la guerre, la montée en puissance de l’intelligence artificielle, ‘l’attaque contre nos valeurs’ et le réchauffement climatique. ‘Nous ne sommes pas armés’ pour faire face, le ‘réveil est trop lent’ envers les ‘puissances désinhibées’ et le désintérêt américain. Trop naïve, ‘l’Europe risque le décrochage’”.
“Puissance, prospérité et humanisme”
Voilà pour le dur constat. Mais, évidemment, Emmanuel Macron a aussi dévoilé les solutions qui, selon lui, pourraient résoudre ces problèmes. Ainsi, philosophiquement parlant, le locataire de l’Élysée a évoqué “‘un nouveau paradigme européen’ sur ‘la puissance, la prospérité et l’humanisme’”, rapporte encore Le Temps, qui relaye ensuite les propositions concrètes du président de la République pour l’Union européenne (UE).
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