La douleur est subjective alors comment savoir si elle est inquiétante ?

La douleur serait à l’origine de près de deux tiers des consultations médicales, selon l’Inserm. Pour autant, sa subjectivité nous la rend difficile à interpréter. A quoi sert-elle ? Comment fonctionne-t-elle et surtout, comment la traiter ? On fait le point sur ce qu’on sait de la douleur pour mieux la comprendre.

La douleur est l’objet de nombreuses études visant à élucider les mécanismes qui lui sont liés et ainsi à mettre au point des traitements de plus en plus efficaces. Mais, d’abord, qu’est-ce que la douleur ? D’après l’association internationale de l’étude pour la douleur (IASP), il s’agit d’une "expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à, ou ressemblant à, des lésions tissulaires réelles ou potentielles".

La composante émotionnelle a été inclus tardivement dans cette définition. Pourtant, la douleur relève bien de la perception. Quand on reçoit un coup dans le ventre, par exemple, il n’y a pas de douleur à proprement parler au niveau du ventre. C’est le signal électrique qui en provient qui est perçu par le cerveau comme étant douloureux. Une sensation difficile à évaluer, contrairement à la fièvre ou l'hypoglycémie par exemple. On peut avoir une estimation de celle-ci en essayant de l’évaluer de 0 à 10. Les professionnels peuvent aussi avoir recours à une échelle sous forme de dessins, pour les enfants et les personnes ayant du mal à communiquer. Toutefois, si l’intensité de la douleur est subjective, il est important pour les professionnels de la santé de déterminer au moins sa nature et sa durée.

La douleur est-elle symptôme ou maladie ?

"Toute douleur qui n’aide personne est absurde", écrivait André Malraux, dans La Condition Humaine. Dans certains cas, la douleur peut en effet être salutaire. Il existe deux types de douleurs à distinguer : aiguë ou chronique. Dans le premier cas, la douleur joue un rôle d’alarme. Elle signale à l’organisme qu’il faut réagir et se protéger. C’est un symptôme. Mais si la douleur persiste au-delà de trois mois, on parle alors de douleur chronique. 30% des Français adultes en sont atteints. Il ne s’agit plus d’un signal d’alarme, mais d’une maladie. Par exemple, les douleurs musculaires et articulaires. On les classe alors en fonction de leur mécanisme :

  • les douleurs inflammatoires : elles sont associées à des i[...]

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