Le double dilemme des socialistes marseillais

Eugène Caselli (à gauche) est arrivé troisième dans le 2e secteur, derrière l'UMP et une proche de Guérini.

Le brûlure de la gifle dominicale à peine tiédie, le PS doit trancher deux cas épineux à Marseille. Doit-il se maintenir dans le secteur où le FN est en tête? Et dans le 2e secteur, en faveur de la maire guériniste?

Les socialistes marseillais pensaient sans doute qu'ils auraient d'autres préoccupations ce lundi. Qu'ils finaliseraient dans la fièvre l'union avec le Front de gauche (qui réclame 7 élus) et avec les listes de Pape Diouf, pour tenter de décrocher au moins un secteur susceptible de faire basculer la ville dans leurs bras. Mais ils ont nettement échoué, et doivent désormais s'occuper de deux secteurs très délicats, tout en faisant semblant de croire encore à la victoire dimanche prochain.

Jouer la triangulaire ?

Dans le XIII/XIVe (7e secteur), situé dans le nord-est de la ville, secteur de cités et de pavillons où la députée socialiste Sylvie Andrieux a été condamnée pour détournement de fonds publics (elle a fait appel), le maire PS sortant se retrouve en troisième position (21,66%), derrière le FN (32,88%) et l'UMP (27,83%). Près de 4400 voix de retard sur le Front! Faut-il se retirer pour permettre au candidat UMP, Richard Miron (un transfuge des quartiers sud), mieux placé, de l'emporter? Ou faut-il, en cas d'accord avec le Front de gauche et les listes de Pape Diouf, considérer que le score global de la gauche (36,19%) la place devant l'UMP, et jouer la triangulaire?

Dans ce secteur, le PS joue avec le feu depuis longtemps. La députée Sylvie Andrieux n'a fait qu'y reproduire les vieilles méthodes du clientélisme, appuyant des associations (parfois fictives) qui se mettaient à son service au moment des élections, pour mobiliser, encadrer le vote. Mais elle s'est fait prendre. On a découvert que certains des responsables associatifs fictifs étaient de vrais voyous. Elle a dû passer son tour, mais reste très active en coulisse, s'est mobilisée avec le soutien de Samia Ghali, maire des XV et XVIe (...)

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