Donald Trump promet le plus grand effort militaire de l'histoire

par Emily Stephenson et Steve Holland NATIONAL HARBOR, Maryland (Reuters) - Donald Trump a promis une forte hausse du budget de la défense aux Etats-Unis afin de parvenir au "plus grand effort militaire de l'histoire américaine", vendredi devant la Conservative Political Action Conference (CPAC), la grand-messe annuelle des conservateurs américains. Dans un discours résolument nationaliste, le président américain a retrouvé les accents de sa campagne face à cette organisation qui fut l'une des premières à lui servir de tremplin pour son périple inattendu jusqu'à la Maison blanche. Avant son discours devant le Congrès mardi prochain, Donald Trump a martelé sa volonté de renforcer les capacités à la fois offensives et défensives de l'armée américaine, qui est déjà la force de combat la plus puissante au monde. La défense du pays sera "meilleure et plus forte que jamais auparavant", a affirmé le président américain. "Et espérons que nous n'aurons pas à nous en servir mais personne ne viendra nous chercher. Personne. Ce sera un des plus grands efforts militaires de l'histoire américaine." Alors que le déficit budgétaire fédéral est déjà en déficit, Donald Trump devra faire cadrer sa demande au Congrès d'une hausse du budget militaire avec son projet de réduction des impôts pour tous les Américains et les sociétés. Pendant son discours, il s'est plaint des limitations de dépenses qui ont été imposées au budget de la défense en 2011. NOUVELLE SALVE CONTRE LA PRESSE Donald Trump a été aussi largement applaudi lorsqu'il a intimé aux personnes bénéficiant de prestations sociales de se mettre au travail et réaffirmé sa volonté de construire un mur à la frontière du Mexique. Il s'en est également pris de nouveau aux diffuseurs de "fausses informations" ("fake news"). S'exprimant devant les quelque 10.000 délégués réunis dans un hôtel de National Harbor, près de Washington, le président américain a voulu clarifier un récent tweet dans lequel il qualifiait le New York Times ou les chaînes de télévision NBC, ABC ou CNN d'"ennemis du peuple". "Je suis contre les gens qui inventent des histoires et inventent des sources. Ils ne devraient pas avoir le droit d'utiliser des sources à moins de citer le nom d'une personne. Qu'on donne leur nom. Qu'il n'y ait plus de sources", a lancé le président américain au troisième jour de la CPAC. Depuis son investiture le 20 janvier dernier, Donald Trump ne cesse de dénoncer les médias trop critiques à son égard. La veille, devant la CPAC, son stratège en chef Steve Bannon, ancien animateur du site ultraconservateur Breitbart News, avait déjà attaqué les médias "corporatistes et mondialistes" opposés selon lui au programme "économique nationaliste" de Donald Trump. Le président américain et son entourage sont eux-mêmes accusés par la presse de raconter des mensonges. Donald Trump a ainsi créé la stupéfaction le week-end dernier en évoquant un attentat - imaginaire - en Suède. (Jean-Stéphane Brosse pour le service français)