Donald Trump promet la libération d’un ex-roi de la drogue pour séduire le parti libertarien

Entre deux audiences au tribunal de Manhattan, Donald Trump a tenté de séduire les électeurs du parti libertarien en promettant la libération d’un ex-roi de la drogue.
SPENCER PLATT / AFP Entre deux audiences au tribunal de Manhattan, Donald Trump a tenté de séduire les électeurs du parti libertarien en promettant la libération d’un ex-roi de la drogue.

ÉTATS-UNIS - Comment s’assurer le soutien du très marginal Parti libertarien ? Donald Trump s’est posé la question en se rendant à la convention nationale du mouvement qui se tenait samedi 25 mai. Et il a répondu en promettant, s’il est réélu après la présidentielle qui l’oppose à Joe Biden, de faire libérer un Américain condamné à perpétuité pour avoir dirigé un site internet vendant des millions de dollars de drogue.

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« Si vous votez pour moi, dès le premier jour, je commuerai la peine de Ross Ulbricht », a déclaré l’ancien président qui a alors réussi à se faire applaudir par une foule qui le rallait voire le huait depuis le début de son discours. Il a également promis de nommer un libertarien dans son gouvernement.

Le parti libertarien présente régulièrement aux élections des candidats très marginaux, qui défendent l’idée d’un gouvernement au pouvoir limité, la légalisation de la marijuana, ou encore l’abolition de l’agence fédérale de recouvrement des impôts.

Ross Ulbricht avait créé le « eBay de la drogue »

En 2015, Ross Ulbricht, créateur du site Silk Road (route de la soie) - considéré un temps comme le plus grand site de vente de drogues en ligne au monde- a été condamné à la réclusion à perpétuité, sans possibilité de libération. Il avait vendu 200 millions de dollars de drogue à des consommateurs du monde entier.

Son site de marché noir du Dark web, parfois surnommé l’« eBay de la drogue », permettait notamment d’acquérir héroïne, cocaïne, LSD et d’autres produits illégaux ou faux documents grâce à la monnaie virtuelle bitcoin, en garantissant l’anonymat de ses dizaines de milliers d’acheteurs à travers le monde. Les cercles libertaires se sont emparés de sa cause, en dénonçant sa condamnation comme un excès de pouvoir du gouvernement et une atteinte aux principes du libre marché.

Si Donald Trump est venu à cette convention, c’est qu’il a entrepris en cette fin de semaine, une petite tournée vers des électorats qui s’opposent traditionnellement à lui. Beaucoup de libertariens estiment en effet que les politiques de Trump sortent du cadre extrêmement limité de ce que le gouvernement devrait être en mesure de faire.

Deux jours plus tôt, c’est le Bronx (quartier défavorisé de New York) que le milliardaire avait tenu un meeting ; il espère séduire les électeurs hispaniques et afro-américains qui montrent quelques signes de faiblesse dans leur soutien à Joe Biden.

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