Donald Trump inculpé en Géorgie : cette relation amoureuse entre procureurs pourrait jouer en sa faveur

La procureure chargée d’instruire le dossier contre Donald Trump en Géorgie, Fani Willis, a admis avoir entretenu une relation amoureuse avec un juriste qu’elle avait engagé pour travailler sur cette affaire.

ÉTATS-UNIS - Une histoire d’amour pourrait-elle compromettre l’intégrité de l’affaire ? Donald Trump a tenté à plusieurs reprises de faire retarder ses procès pénaux en invoquant divers arguments juridiques et techniques. Mais cette fois-ci, c’est un élément beaucoup plus personnel qui pourrait jouer en la faveur de l’ex président américain inculpé en Géorgie pour actions illicites visant à inverser les résultats de l’élection de 2020.

Donald Trump inculpé en Géorgie : qui est Fani Willis, la procureure qui a enquêté sur cette affaire ?

La procureure chargée d’instruire le dossier contre Donald Trump dans cet État du Sud, Fani Willis, a en effet admis ce vendredi 2 février avoir entretenu une relation amoureuse avec le procureur spécial, Nathan Wade, qu’elle avait engagé pour travailler sur cette affaire. Elle a toutefois nié tout conflit d’intérêts.

Demande « infondée »

Trump affirme que cette relation constitue au contraire une raison suffisante pour que les poursuites à son encontre soient abandonnées dans cette affaire, où il a plaidé non coupable.

Mais, dans un document judiciaire, Fani Willis a estimé que cette demande était « infondée » et a exhorté le juge chargé de son examen de la rejeter. Selon la procureure, il n’existait aucune relation avec Nathan Wade au moment où elle l’avait recruté en novembre 2021.

Ce dernier, actuellement en procédure de divorce, a déclaré dans un document judiciaire avoir entamé cette relation avec Fani Willis en 2022, et a affirmé n’avoir « tiré aucun fonds ou gain financier personnel de son rôle en tant que procureur spécial ».

Dans une publication sur sa plateforme Truth Social vendredi, le milliardaire affirme - en lettres capitales - que la déclaration de Fani Willis « signifie que cette arnaque est complètement discréditée et finie ».

L’ancien locataire de la Maison Blanche s’en était déjà pris à la procureure en août dernier, la traitant de « partisane enragée » au service des intérêts de Joe Biden, candidat à sa réélection.

Procès à Washington reporté

Fani Willis avait proposé en novembre que le procès de l’ex-président et de ses 14 coprévenus s’ouvre le 5 août 2024, trois mois avant l’élection présidentielle.

Quatre des 19 prévenus initialement visés par l’acte d’accusation délivré le 14 août, en vertu notamment d’une loi de Géorgie sur la criminalité en bande organisée utilisée par la procureure, ont déjà plaidé coupable. Ils ont été condamnés à des peines réduites, sans prison ferme, en échange de leur témoignage au futur procès des autres accusés.

Donald Trump fait également face à plusieurs chefs d’accusation au niveau fédéral pour tentatives d’inverser le résultat de l’élection présidentielle de 2020, autour de l’assaut du Capitole à Washington par ses partisans le 6 janvier 2021.

Ce procès devait s’ouvrir le 4 mars dans la capitale américaine, mais a été retardé, du fait notamment d’une demande d’« immunité » invoquée par Donald Trump et actuellement examinée en appel. La juge Tanya Chutkan a annoncé formellement son report vendredi et a indiqué que « le tribunal déciderait d’une nouvelle date » si, une fois la question de l’immunité tranchée, le dossier lui revenait entre les mains.

L’ex-président a également été inculpé au niveau fédéral en Floride, où il est accusé de négligence dans la gestion de documents confidentiels après son départ de la Maison Blanche. Ce procès-là doit débuter le 20 mai.

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