Trump et ses 187 minutes d’inaction, le thème de la nouvelle audition sur le 6 janvier 2021

Il y a un peu plus d’un mois, la première audition de la commission d’enquête parlementaire sur le 6 janvier 2021, diffusée en prime time à la télévision, avait rassemblé 20 millions de téléspectateurs, rappelle Fox News. La dernière audition de l’été a elle aussi eu le droit à une heure de grande écoute. A l’ordre du jour cette fois : l’inaction de Donald Trump le jour de l’attaque sur le Capitole à Washington.

“Ce que la commission a surnommé “l’audition des 187 minutes” doit montrer que l’ancien président, plutôt que tenter de mettre un terme à l’assaut du Capitole a laissé faire et s’en est même réjoui, la regardant à la télévision depuis la Maison Blanche”, résume le Huffington Post.

C’était le sens de l’introduction de Bennie Thompson, président de la commission, présent virtuellement en raison d’un test Covid positif. “Pendant 187 minutes, le 6 janvier, personne n’a pu bouger cet homme à l’énergie destructrice effrénée. Ni ses assistants, ni ses alliés, ni les chants violents des émeutiers ou les demandes désespérées de ceux qui faisaient face à l’émeute”, a-t-il déclaré.

Comme l’écrit le Los Angeles Times, “les actions que l’ancien président n’a pas prises à ce moment-là en disent autant que ce qu’il a fait”. Pour Politico, l’audition de jeudi était la mission la plus importante de la commission jusqu’ici : “convaincre l’Amérique que Donald Trump a validé le chaos”.

Les débats ont été menés par Adam Kinzinger, l’un des deux républicains de la commission et critique véhément de M. Trump, et la démocrate Elaine Luria. Les deux vétérans des forces armées ont interrogé Matthew Pottinger, ancien membre du conseil à la sécurité nationale et Sarah Matthews de l’équipe de communication de la Maison Blanche.

“Le président Trump n’a pas échoué à agir. Il a choisi de ne pas agir”, a dénoncé M. Kinzinger, la parole peut-être plus libérée que d’autres dans son camp puisqu’il ne se représentera pas dans sa circonscription de l’Illinois. L’élu a rapporté les propos de conseillers et d’alliés du 45e président qui l’ont imploré d’agir d’une façon ou d’une autre. Dans l’extrait d’un entretien avec Pat Cipollone par exemple, on peut entendre l’ancien conseiller de M. Trump expliquer que lui “et d’autres” ont plaidé pour qu’il intervienne publiquement.

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