Don du sang : Pourquoi le gouvernement maintient une période d’abstinence pour les homosexuels?

Le ministère de la santé a annoncé, mercredi 17 juillet, réduire la période d’abstinence contraint aux hommes homosexuels pour donner leur sang.

De un an à quatre mois. Le délai de restriction du don du sang par les hommes homosexuels, qui se traduit pour une période d’abstinence requise, sera réduit dès février 2020. Une "première étape" vers des conditions de don identiques pour les donneurs hétérosexeuels et homosexuels "à l’horizon 2022" indique le ministère. Pourquoi donc les HSH (hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes), ne sont-ils pas soumis aux mêmes conditions que les autres ? Une mesure pour lutter contre la contamination des maladies sexuellement transmissibles dont une en particulier : le VIH.

Des arguments scientifiques

D’après les chiffres de l’Association française des hémophiles (AFH) et l’association AIDES, qui lutte contre le VIH et les hépatites virales, les hommes ayant des relations avec d’autres hommes étaient encore 200 fois plus exposés que les hétérosexuels, en 2017. Un chiffre qui explique le choix de restrictions sur des personnes ayant des pratiques sexuelles plus risquées pour la contamination du sang. Autre risque plus élevé chez les HSH, la transmission du virus de l’hépatite B et la syphilis.

De l’interdiction vers l’assouplissement

L’interdiction du don du sang datait de 1983 et était fondée sur la présence du VIH sur une population considérée comme "à risque". Autres groupes exclus, les utilisateurs de “drogues injectables par voie veineuse” et les hommes bisexuels. Cette circulaire d’interdiction intervient en réaction à la découverte du virus du SIDA, dont les pre...


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