Dominique Blanc : « Je suis un peu un lonesome cow-boy ! »

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Sur la scène de la Comédie française, son beau visage, rond et pâle comme une lune, semble absorber toute la lumière et sa voix porte loin, claire et toujours audible, même depuis le deuxième balcon : elle a une présence folle. Tandis que, hors du théâtre, à la terrasse de café où elle a donné rendez-vous, il faut chercher longtemps avant de repérer sa silhouette poids plume, ses traits à peine fardés, son sourire amusé qui paraît dire « Oubliez-moi, faites comme si je n'étais pas là ».

Savent-ils, ces Parisiens qui se chauffent au soleil des jardins du Palais Royal, que cette discrète dame attablée près d'eux est, sans le moindre doute, l'une de nos plus grandes comédiennes ? Qu'elle a remporté quatre César, quatre Molière, que son jeu est, depuis un an, comme le fut jadis celui de Michel Bouquet, au programme du baccalauréat pour les élèves de terminale en spécialité théâtre ? Une sorte de Bac blanc… « Lorsqu'on me l'a annoncé, j'ai cru à une blague », dit-elle dans un éclat de rire.

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