Les doigts de pied en éventail

“Vacances, j’oublie tout ! Plus rien à faire du tout”… Oui, oui, je sais, c’est un peu facile de commencer cette chronique hebdomadaire consacrée aux vacances avec cette ritournelle tout droit venue des eighties. Mais j’assume : après tout, le récent retour aux sommets des charts de Running Up That Hill de Kate Bush nous donne un boulevard pour réexplorer sans vergogne les années 1980. Mais ça n’explique pas le pourquoi de ce refrain inséré en préambule. Bien sûr, certains d’entre vous, chers lectrices et lecteurs, sont en vacances, et pour ceux qui ont cette chance, sachez-le, vous êtes observés ! En effet, la presse étrangère, quand elle ne passe pas au crible les divisions au Palais-Bourbon et la fragilité de la Première ministre, renoue elle aussi avec une longue tradition mise à mal par le Covid : explorer les joies et les singularités des vacances en France.

Il y a, bien sûr, la bonne chère, les embouteillages, mais aussi notre comportement à la plage, passé au crible, cette semaine, par le Financial Times. Pour le vénérable quotidien londonien, notre comportement, en famille, sur la plage, reflète cet art de vivre à la française, un curieux mélange de décontraction et d’habitudes bien ancrées.

Les règles sont tacites, mais elles existent, insiste le FT, qui se targue de distinguer au premier coup d’œil les tribus françaises des britanniques. Les indices : l’instinct territorial, la coupe des maillots de bain, les sujets de conversation, le pique-nique et l’incontournable cigarette.

Et pour le quotidien économique, les Français et leur “art de vivre”, qui est surtout “un art de profiter de la vie”, l’emportent. Qu’on se le dise, il fait bon être un Français à la plage !

Bonne lecture et bon week-end à tous.

Virginie Lepetit

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