A Doha, un accord surprise sur le climat

Aysar Tayeb et Daniel Klein lors d'une conférence de presse le 7 décembre 2012 à Doha

Abrégeant dans un coup d'éclat des négociations qui s'éternisaient à Doha, la présidence qatarie de la conférence de l’ONU sur la lutte contre le changement climatique a fait adopter samedi un accord dont la pièce maîtresse est la naissance de l’acte II du protocole de Kyoto.

La méthode peu orthodoxe du vice-Premier ministre qatari Abdallah al-Attiya, qui présidait les débats en réunion plénière, a suscité la colère de la délégation russe qui a dénoncé un passage en force.

Alors que les négociations traînaient en longueur et avaient déjà plus d’un jour de retard sur le calendrier prévu, M. Attiya est monté à la tribune et a adopté, en rafales et prenant de surprise les délégations, la série de textes en discussion depuis le 26 novembre par plus de 190 pays.

«C’est la première fois que je vois un tel précédent», a dénoncé le délégué russe. «Les décisions adoptées reflètent la volonté des parties dans leur ensemble», a répondu M. Attiya.

Pour la ministre française de l’Environnement Delphine Batho, «il fallait éviter qu’un seul pays bloque le résultat si difficile à obtenir au bout de ces 15 jours».

Ces dernières semaines, rapports et études ont sonné l’alarme sur la réalité du changement climatique et le fait que les efforts réalisés étaient bien loin du compte.

Le monde se dirige actuellement vers une hausse de 3°C à 5°C de la température globale et non de 2°C, seuil au-delà duquel le système climatique risque de s’emballer.

Les pourparlers de Doha n’avaient pas vocation à déboucher sur des mesures à la hauteur de l’enjeu, mais d’ouvrir la voie à l’accord global et ambitieux, engageant tous les pays à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), prévu en 2015 pour entrer en vigueur en 2020.

L’accord obtenu est «une avancée modeste mais essentielle», a déclaré la commissaire européenne chargée du climat, Connie Hedegaard.

Le point le plus important de cet accord est le lancement de la seconde période d’engagement du protocole de Kyoto, qui engage l’Union (...)

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