Doctolib ne veut pas chasser le lapin

Un post Instagram d'Ethan Crumbley diffusé au tribunal.    - Credit:Mandi Wright/AP/SIPA
Un post Instagram d'Ethan Crumbley diffusé au tribunal. - Credit:Mandi Wright/AP/SIPA

Le Premier ministre Gabriel Attal assure vouloir taxer les patients indélicats qui n'honorent pas leurs rendez-vous chez le médecin. C'est la fameuse « taxe lapin » fixée à 5 euros par le locataire de Matignon. Mais qui pour collecter la monnaie ? L'État, visiblement, ne compte pas s'en charger. Les médecins, eux, estiment que ce n'est pas leur rôle et considèrent surtout qu'il y a d'autres priorités comme la revalorisation des tarifs de consultation. Pourquoi pas Doctolib alors ? La plateforme de prise de rendez-vous médicaux et de consultations en ligne, première licorne de la French Tech, valorisée à 6,4 milliards de dollars, serait toute désignée selon le Premier ministre. Mais pour son PDG, c'est niet, nous raconte François Miguet. Stanislas Niox-Chateau estime que c'est à l'Assurance maladie de jouer les percepteurs. Mais quand on a dans son capital la banque publique d'investissement Bpifrance et quand l'État, à plusieurs reprises, est intervenu pour soutenir son champion, Niox-Chateau pourra-t-il résister longtemps à la clé de bras exécutée par Attal ? Il peut juste parier sur l'inefficacité de cette mesure qui, contre quelques euros, passera de taxe à « permis lapin ».

LÉGALOMANIE. Et pourquoi pas une loi sur la couleur des murs de son salon ? Voilà que les députés LR Annie Genevard et Antoine Vermorel-Marques ont déposé une proposition de loi visant à réguler l'usage des écrans auprès des enfants de moins de 3 ans. Drôle d'idée. D'abord parce q [...] Lire la suite