Yahoo Actualités DJ Khaled, la voix palestinienne dont “les Palestiniens n’ont pas besoin”
Lorsqu’une personnalité publique prend la parole pour défendre la Palestine, elle “est érigée en héros” par la diaspora palestinienne, écrit New Lines Magazine. Le site américain prend comme exemple la phrase de Maradona : “Au fond de mon cœur, je suis palestinien.”
Depuis le mois d’octobre, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer la guerre à Gaza. Mais il y en une, pourtant bien tapageuse, qui reste curieusement silencieuse : celle de l’exubérant DJ Khaled.
DJ Khaled est l’une des personnalités d’origine palestinienne les plus connues du monde. Le musicien, natif de La Nouvelle-Orléans, “parvient, contre toute attente, à garder un pied dans l’industrie de la musique grand public depuis près de vingt ans”, raconte News Lines.
Le répertoire de ses chansons affiche des collaborations avec des stars telles que Rihanna, Justin Bieber, Jay-Z et Beyoncé.
Censure, annulations de spectacles… prendre position pour la Palestine n’est pas sans conséquence pour un artiste.
Mais ces considérations paraissent évidemment futiles, alors qu’au large de la Méditerranée, “plus d’un million de Palestiniens n’ont même pas le temps de s’attarder sur tout ce qu’ils ont perdu, trop occupés à tenter de survivre aux bombardements incessants, aux incursions de l’armée, et à la famine provoquée par le blocus de la bande de Gaza”.
Khaled semble à mille lieues de cette réalité. Célèbre ne signifie pas populaire : le DJ fait davantage parler de lui pour ses pitreries virales que pour sa musique. Son dernier caprice : se faire porter par ses gardes du corps pour ne pas salir ses Air Jordan.
Sur les réseaux sociaux, le public ne manque pas de partager son indignation. La communauté arabophone a même donné un surnom à ce personnage ubuesque, rapporte News Lines : DJ Khara, un terme qui pourrait se traduire par “merde”.
Le silence de DJ Khaled sur l’actualité au Moyen-Orient “ne passe pas inaperçu et suscite de nombreuses critiques au-delà des territoires palestiniens et du monde arabe”, rapporte New Lines.
