Des dizaines d’écoles fermées pour risque d’effondrement au Royaume-Uni

“Encore une preuve de l’incompétence des torys”, s’agace le Daily Mirror. Les autorités britanniques ont décrété ces derniers jours la fermeture partielle ou totale de 156 établissements scolaires à travers l’Angleterre. En cause, la présence de RAAC (reinforced autoclaved aerated concrete), un béton cellulaire utilisé dans la construction de nombreux bâtiments publics du pays entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et les années 1990. “Le matériau est peu coûteux, mais sa durée de vie se révèle limitée, de l’ordre de trente ans, détaille le tabloïd de gauche. Avec les infiltrations d’eau dans les petits trous au fil du temps, la structure s’affaiblit et présente de forts risques de rupture.”

Un effondrement à l’origine de l’audit

En 2018, le plafond d’une école du Kent, dans le sud-est de l’Angleterre, s’est d’ailleurs effondré. “C’est cet événement qui a incité les pouvoirs publics à lancer une inspection générale des écoles”, indique le Daily Mirror. Trois ans plus tard, une note gouvernementale mettait en avant “l’expiration de la durée de vie du RAAC”. Puis, en juin dernier, un rapport “alertait sur le fait que 700 000 élèves étaient scolarisés dans des établissements à risque”.

Finalement, juste avant la rentrée scolaire, prévue autour du 4 septembre selon les régions, le gouvernement “bonnet d’âne”, comme le qualifie le journal populaire en une ce 5 septembre, “a contraint les enseignants de dizaines d’écoles à chercher des solutions de remplacement en urgence”.

La polémique a enflé, lundi 4 septembre, lorsque la ministre de l’Éducation, Gillian Keegan, s’est emportée à l’issue d’une interview télévisée, alors que les caméras tournaient encore. “Je fais un putain de bon travail pendant que d’autres ont le cul vissé sur leur chaise”, a-t-elle lancé au journaliste d’ITV News. D’après la responsable conservatrice, “si l’ampleur du problème est connue, c’est parce que le gouvernement a été proactif” et a cherché à établir une cartographie précise du recours au RAAC.

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