Dix-huit hommes de l'Etat islamique exécutés par des rebelles syriens

Un jeune Syrien s'entraîne le 8 décembre 2014 avant d'être envoyé au combat avec le groupe rebelle Jaysh al-Islam dans la Ghouta, à proximité de Damas.

Dans un film morbide de vingt minutes diffusé mercredi, il est notamment reproché aux jihadistes de ne pas combattre le régime syrien.

La vidéo reprend les codes sordides des exécutions de l’Etat islamique (EI). Apparue dans la nuit de mardi à mercredi, elle montre 18 jihadistes de Daech (l’acronyme arabe de l’Etat islamique) vêtus de noir, agenouillés et enchaînés les uns aux autres. Derrière eux, debout, kalachnikov à la main, des rebelles syriens de Jaysh al-Islam (l’Armée de l’islam) en combinaison orange, inspirée de celles des détenus de Guantánamo, les mêmes que l’EI réserve à ses victimes dans ses propres films de propagande.

Certains des jihadistes sont présentés comme de simples combattants, d’autres comme étant des responsables, de l’armement ou des renseignements. Ils livrent également des «aveux», selon lesquels ils ne combattaient pas le régime syrien lorsqu’ils étaient membres de l’EI. Ils sont ensuite exécutés de balles dans la tête. Les tirs sont filmés sous différents angles et comportent des gros plans, là encore une imitation des films de Daech.

Ces exécutions constituent clairement une vengeance. La semaine dernière, l’EI avait diffusé une vidéo montrant les décapitations de douze membres de factions rebelles, dont trois de Jaysh al-Islam, dans la région de Damas. Les deux groupes s’étaient affrontés frontalement en février.

Les mouvements rebelles syriens, dont le Front al-Nusra, la branche syrienne d’Al Qaeda, combattent parfois les jihadistes de l’Etat islamique. Les batailles les plus violentes, impliquant plusieurs milliers d’hommes, s’étaient déroulées début 2014 dans le nord de la Syrie. L’offensive avait été lancée par Ahrar al-Sham, une organisation salafiste et nationaliste, après l’assassinat de l’un de ses responsables par Daech. Une coalition de groupes rebelles s’était alors formée et l’EI avait dû reculer jusqu’à son fief de Raqqa.

Depuis son apparition en 2013, et sa tentative ratée d’absorber le Front al-Nusra, l’Etat islamique est (...)

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