Dissolution de l'Assemblée: Braun-Pivet affirme qu'"iI y avait un autre chemin, celui de la coalition"

Dimanche soir, Yaël Braun-Pivet a perdu son poste. La patronne de l'Assemblée nationale, comme le reste des Français, a appris dans la foulée des résultats des élections européennes, la dissolution de la chambre basse du Parlement qu'elle présidait depuis le 28 juin 2022.

Face à la poussée du Rassemblement national, dont la liste de Jordan Bardella a récolté 31,47% des suffrages, Emmanuel Macron était-il contraint de jouer cette carte? "Il y a toujours d'autres choix", a estimé, ce lundi 10 juin au matin, Yaël Braun-Pivet sur France 2.

"Il est important toujours de regarder la situation en face et d'écouter ce que nous disent les Français. On nous dit trop souvent qu'on n'entend pas, qu'on est coupés du peuple, et là, le président a pris une décision suite à un vote très clair des Français", a jugé la cadre de Renaissance.

Mais l'ancienne élue, qui n'exclut pas de se présenter aux législatives dont le premier tour aura lieu le 30 juin prochain, aurait souhaité explorer d'autres solutions à la crise politique.

"Je considère qu'il y a toujours différents chemins qui s'offrent à nous, je suis une fervente partisane des accords, des ententes, des recherches de compromis, de consensus", a-t-elle estimé.

La forte progression du Rassemblement national et ses conséquences sur l'ensemble du spectre politique poussent également l'ex patronne de l'Assemblée à une réflexion plus profonde. Elle admet un "raté" dans l'ambition de la majorité présidentielle où elle oeuvre depuis sept ans.

"Je pensais qu'on allait réussir à réunir les énergies pour avancer dans le sens de l'intérêt général (...) ça c'est raté", a reconnu l'ex députée.

Pour l'avenir, Yaël Braun-Pivet s'en remet elle aussi au bon sens des électeurs, appelant tout de même ceux-ci à donner "une majorité cohérente loin des extrêmes", sans précision.

Article original publié sur BFMTV.com