La dissolution de l’Assemblée décidée par Macron réjouit Le Pen, Mélenchon et Ciotti

POLITIQUE - C’était la surprise du chef. Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale ce dimanche 9 juin, dans la foulée de l’écrasante victoire aux élections européennes de la liste du Rassemblement nationale menée par Jordan Bardella. Une décision qui a ravi une partie du monde politique, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article.

Emmanuel Macron dissout l’Assemblée nationale après la victoire du RN aux élections européennes

C’est le cas, évidemment, de la cheffe de file des députés RN à l’Assemblée nationale, Marine le Pen. Son parti avait en effet prévenu de longue date qu’il réclamerait la dissolution de l’hémicycle si sa liste arrivait devant celle des macronistes lors du scrutin continental. En l’occurrence, le RN a récolté 32,4 % des voix, contre 15,2 % pour la liste de la majorité emmenée par Valérie Hayer.

Pour Mélenchon, Macron « a eu raison »

« Je ne peux que saluer cette décision qui s’inscrit dans la logique des institutions de la Ve République », a indiqué Marine Le Pen. « Nous sommes prêts à exercer le pouvoir si les Français nous font confiance lors de ces futures élections législatives », a ajouté l’ancienne candidate à la présidence de la République.

Encore à droite, le président des Républicains Éric Ciotti a pour sa part estimé que la dissolution était « la seule solution » après les résultats de ce dimanche, qui ont vu la liste LR de François-Xavier Bellamy arriver en cinquième position avec environ 7 % des voix. Éric Ciotti a affirmé que son parti irait seul sous ses « couleurs » aux législatives des 30 juin et 7 juillet, « sans aucune forme de coalition, de coopération, de collaboration avec ce pouvoir qui a tant abîmé la France ». Et ce alors que l’hypothèse de voir un cadre des Républicains devenir Premier ministre d’Emmanuel Macron a fait couler beaucoup d’encre ces dernières semaines.

Parmi ceux qui se réjouissent de la dissolution figure aussi le fondateur de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon, pour qui Emmanuel Macron « a eu raison ». D’après lui, ces législatives surprises seront l’occasion « de réaffirmer très haut et très fort, que quand on est insoumis et insoumises, on ne craint pas le peuple ».

Glucksmann fustige une victoire de plus pour Bardella

Plus anecdotique, le député insoumis Sébastien Delogu, suspendu de l’Assemblée pendant 15 jours pour avoir brandi un drapeau palestinien dans l’hémicycle, a interpellé la présidente de l’Assemblée sur X : « Et voilà, je ne suis plus puni ! » Une référence, évidemment, à sa suspension de l’hémicycle après qu’il a brandi un drapeau palestinien à l’Assemblée.

Figure cardinale du macronisme, François Bayrou a également félicité le président de la République après la dissolution : « Le président de la République prend ses responsabilités. Ça n’arrive pas souvent dans l’histoire de notre pays. Il prend ses responsabilités et il dit aux Français : je vous donne le choix pour l’avenir. »

À l’inverse, la tête de liste PS-Place publique Raphaël Glucksmann a estimé que la dissolution « restera(it) une tache sur le quinquennat d’Emmanuel Macron, une de plus ». Une déclaration qu’il justifie en disant regretter que cet acte ait été « exigé par Jordan Bardella », et de déplorer un jeu « extrêmement dangereux ». Réponse les 30 juin et 7 juillet prochains.

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