Dissolution : « La gauche est l’élément charnière de ces élections législatives »

Les élections législatives anticipées auront lieu les 30 juin et 7 juillet.  - Credit:SOPA Images/SIPA
Les élections législatives anticipées auront lieu les 30 juin et 7 juillet. - Credit:SOPA Images/SIPA

Un véritable coup de tonnerre. Quand Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale dans la foulée de son revers aux européennes, le président a pris de court l'ensemble des forces politiques. « Cette décision est grave, lourde, mais c'est avant tout, un acte de confiance. […] La France a besoin d'une majorité claire pour agir dans la sérénité et la concorde », a déclaré le président. Les élections législatives se tiendront le 30 juin pour le premier tour et le 7 juillet pour le second. Une décision qui a laissé pantois les Français. Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à l'université Paris Panthéon-Assas et docteur en science politique, livre son analyse au Point.

Le Point : Quelle a été votre réaction, dimanche soir, à l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale par le président ?

Benjamin Morel : J'ai été étonné, comme tout le monde. C'est d'ailleurs la principale qualité de ce coup. Emmanuel Macron nous lance dans une course de vitesse, de stupeur, en espérant que les oppositions, tel le lapin pris dans les phares de la voiture, ne puissent se mobiliser pour, in fine, obtenir une majorité. Ce n'est par ailleurs pas un hasard si les oppositions n'avaient pas anticipé cette dissolution. C'est un pari risqué, pour ne pas dire extrêmement aléatoire, de la part du président. Enfin, les chances de succès de ce coup ne sont pas élevées.

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