Disparition de Sihem: comment s'organisent les recherches?

Au septième jour de la disparition de Sihem Belouahmia dans le Gard, les autorités intensifient leurs recherches pour retrouver la jeune femme de 18 ans saine et sauve.

Le 25 janvier dernier, un ami dépose la jeune femme chez son père, rue d'Alger, à la Grand-Combe. Sa grand-mère habite la même rue, un peu plus bas, et Sihem se rend chez elle pour y passer la nuit. Vers minuit, celle-ci, qui est alors couchée, entend un bruit de porte. La jeune fille est partie, laissant sur place ses affaires et la porte entrouverte.

Dans un cas comme celui-ci, "il faut aller très vite", a confirmé sur l'antenne de BFMTV le général François Daoust, ancien directeur de l'IRCGN (Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie national) et du pôle judiciaire de la gendarmerie. D'ailleurs, le militaire a noté que "très rapidement, la gendarmerie a été impliquée avec une disparition inquiétante".

Hélicoptères, chiens pisteurs...

En effet, cette qualification de l'enquête permet aux gendarmes de lancer leurs recherches, notamment en lançant un appel à témoin sur la page Facebook de la gendarmerie du Gard.

"À partir de ce moment, tout est mis en œuvre pour essayer de retrouver la personne. D'un côté, elle est inscrite au fichier des personnes recherchées, dans leur intérêt, et dans le même temps des recherches sur le terrain sont effectuées", a déclaré François Daoust sur notre antenne.

Un constat confirmé par la procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac, ce mercredi dans un communiqué.

"D’importants moyens ont été engagés par la gendarmerie, laquelle a procédé à des survols en hélicoptères et a recouru à l’assistance de chiens pisteurs, outre diverses perquisitions", a-t-elle annoncé.

Elle a ajouté: "Une cellule spécialisée a été constituée à la brigade de la Grand-Combe. Une unité de surveillance spécialisée en provenance de Montpellier a également été mobilisée."

Deux personnes placées en garde à vue

Outre les recherches sur le terrain, les enquêteurs cherchent Sihem en épluchant son entourage et les personnes qui pourraient lui vouloir du mal, surtout depuis la requalification de l'enquête pour enlèvement et séquestration.

"Parallèlement, les enquêteurs se focalisent sur les modalités de la disparition", a analysé l'ancien directeur de l'IRCGN.

C'est pourquoi, mardi après-midi, un homme et son ex-compagne ont été interpellés et placés en garde à vue près d'Alès. Comme l'a appris BFMTV de sources concordantes, l'homme interpellé a été entendu en fin de semaine dernière, en qualité de témoin, par les gendarmes en charge de l'enquête, qui privilégient la piste criminelle.

Faute d'éléments probants, cet homme d'une quarantaine d'années proche de Sihem Belouahmia a été remis en liberté, mais restait dans le viseur des autorités qui le soupçonnent d'être à l'origine de l'enlèvement. Son domicile a été perquisitionné par les gendarmes à la recherche d’éléments matériels.

Même si, pour le moment, la jeune fille reste introuvable, les deux garde à vue pourraient mener les enquêteurs vers la trace de Sihem Belouahmia.

Article original publié sur BFMTV.com