Disparition de Lina : la justice relance l’enquête après la plainte pour viol déposée en 2022 par l’adolescente
FAITS DIVERS - Retour en arrière. Alors que la jeune Lina, 15 ans, reste introuvable depuis le 23 septembre 2023, le parquet de Strasbourg a annoncé ce lundi 5 février rouvrir le dossier d’une ancienne plainte déposée par l’adolescente, pour un viol commis un an et demi avant sa disparition. Il précise que cette affaire n’a pas de lien avec la disparition de la jeune fille, selon BFMTV.
En juin 2022, Lina, alors âgée de 13 ans et demi, avait porté plainte pour des faits qualifiés de « viol en réunion », plus précisément pour un chef de viol commis sur mineure de 15 ans par un majeur avec différence d’âge d’au moins cinq ans. Accompagnée de sa mère, Lina avait signalé à la gendarmerie de Schirmeck avoir été victime d’une agression menée par deux hommes majeurs, lors d’une soirée chez un ami.
Ces derniers avaient été entendus par les gendarmes mais avaient tous deux nié le viol, mais reconnaissaient des rapports sexuels « consentis ». La procédure avait été clôturée au printemps 2023 par le parquet de Saverne pour infraction « insuffisamment caractérisée ».
Après un réexamen par la procureure de la République de Saverne, le dossier a été transféré au parquet de Strasbourg le 30 janvier. Dans son communiqué, ce dernier précise que l’information judiciaire ouverte est « sans lien et distincte de celle actuellement ouverte des chefs d’enlèvement et de séquestration criminelle ».
L’avocat de la famille dénonce une procédure « mal menée »
L’avocat de la famille de Lina, Matthieu Airoldi avait réclamé au parquet de Saverne des « explications », à la fois « sur le classement sans suite » de la plainte et « sur le fait que la disparition de Lina entraîne un réexamen de la plainte ». Estimant que la procédure a été « mal menée », il annonçait ce vendredi que sa cliente allait porter plainte avec constitution de partie civile, ce qui entraînera la saisine d’un juge d’instruction.
La mère de l’adolescente avait également confié vendredi s’être sentie « trahie » en apprenant ce classement sans suite alors qu’elle pensait que l’affaire était toujours en cours. « En n’agissant pas, ils ne l’ont pas protégée, alors qu’à 13 ans et demi elle avait vraiment besoin que la justice la protège ». La mère de Lina a confié qu’elle n’avait pas repris le travail depuis la disparition de sa fille et ne sortait plus de chez elle.
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