Disparition d’un couple de Français à Madère: leur fille annonce rouvrir leur boulangerie ce lundi

"L’Épi blond" va rouvrir. Située dans la commune de Beaumont-de-Lomagne (Tarn-et-Garonne), la boulangerie appartenant depuis sept ans au couple de Français disparus sur l'île portugaise de Madère le 16 mars dernier va de nouveau servir ses clients à partir de lundi 15 avril, rapporte La Dépêche du Midi.

C'est ce qu'a annoncé Johanna, la fille cadette de Véronique et Laurent Blond, âgés respectivement de 56 et 58 ans, sur la page Facebook du commerce.

"C’est une très bonne nouvelle. Avec la réouverture de cette boulangerie, c’est un peu la vie qui va reprendre son cours à Beaumont", a salué Jean-Luc Deprince, le maire de ce village de près de 4.000 habitants.

Initialement, le couple de cinquantenaire devait reprendre le travail lundi 24 mars, après quinze jours de voyage et de randonnée.

L'enquête se poursuit

Présente avec eux au Portugal, Johanna Blond s'était inquiétée lorsque ses parents n'avaient plus donné de signe de vie dans l'après-midi du 16 mars à São Vicente.

Le 4 avril, un promeneur avait finalement retrouvé le corps sans vie d'une femme dans un sentier escarpé, avant qu'un homme, également mort, ne soit découvert dix mètres plus bas le lendemain. La piste de l'accident est privilégiée.

Si ces corps n'ont pas été formellement reconnus comme ceux de Véronique et Laurent Blond par les autorités locales, tout semble indiquer qu'il s'agit bien d'eux. Leurs filles en sont d'ailleurs convaincues, même si elles ne sont pas tenues au courant des suites de l'enquête.

"On ne sait pas quand on pourra récupérer et faire rapatrier les corps de nos parents. Quelque part, même si on aurait voulu que ce soit dans d’autres circonstances, on est contentes de savoir qu’on va les retrouver et pouvoir entamer notre deuil", a déclaré Pauline Blond auprès du journal local.

La famille n'a pas encore décidé où les corps des deux défunts seront inhumés.

Un mandataire judiciaire sollicité

Si elle se repose près de Toulouse, Johanna souhaite quant à elle "venir à Beaumont pour représenter la famille, soutenir les salariés et remercier tous ceux qui nous ont apporté leur soutien", comme annoncé à La Dépêche du Midi.

Avec sa sœur, elle a par ailleurs fait appel à un mandataire judiciaire pour aider à "faire vivre cette boulangerie".

"C’était leur commerce, leur bébé à eux. On a décidé de faire appel à un mandataire judiciaire pour qu’il puisse prendre en compte la gestion des fournisseurs, les salariés et les comptes bancaires", détaille Johanna.

Elle espère désormais que la clientèle sera au rendez-vous pour "honorer la mémoire" de ses parents et sait qu'elle pourra compter sur les salariés.

Article original publié sur BFMTV.com