Racisme sur des plages privées : le gouvernement « déterminé à enrayer la discrimination »

France's Prime Minister Elisabeth Borne (L) delivers a speech next to French Minister for Gender Equality, Diversity and Equal Opportunities Isabelle Rome (R) during a visit of the LGBT+ GAGL45 (Groupe d'action gay, lesbien du Loiret)'s centre in Orleans, central France, on August 4, 2022. (Photo by GUILLAUME SOUVANT / AFP)

GUILLAUME SOUVANT / AFP

Elisabeth Borne et Isabelle Rome lors de la visite d’un centre LGBT à Orléans, le 4 août 2022 (Photo by GUILLAUME SOUVANT / AFP)

POLITIQUE - C’est un testing choc réalisé par SOS Racisme le 30 juillet dernier et publié par Loopsider ce mardi 9 août. Sur deux plages privées de Juan-Les-Pins (Alpes-Maritimes), trois couples prétextes se présentent à l’entrée pour louer des transats à la journée, sans réservation. Les deux premiers, composés d’hommes et de femmes noirs ou d’origine maghrébine se font refouler au motif que la plage est « complète» ; quand le couple blanc dit « de contrôle » qui se présente juste derrière eux passe à chaque fois. En tout, six plages de la commune balnéaire ont été testées.

Le contenu, que vous pourrez visualiser dans le tweet ci-dessous est devenu viral en quelques heures, largement relayé par de nombreux internautes qui s’insurgent de ce qui s’apparente à des discriminations raciales.

« Si les faits sont avérés, ils sont graves »

Interrogée par Le HuffPost, ce mardi 9 août, la ministre déléguée en charge de la Diversité et de l’Égalité des chances, Isabelle Rome, a déclaré que « si les faits sont avérés, ils sont graves ». « Le gouvernement est résolument déterminé à enrayer la discrimination liée aux origines », a-t-elle ajouté.

L’ancienne magistrate fait savoir qu’elle a donné « rendez-vous aux associations à la rentrée pour travailler ensemble aux mesures les plus efficaces » et dit tenir « à ce que des mesures dédiées soient intégrées dans le prochain plan national de lutte contre le racisme et l’antisémitisme », prévu à la fin de l’année.

« On voulait montrer que les discriminations, c’est toute l’année, même quand on est en vacances », a expliqué à Loopsider Aurore Barbier, chargée de projet pour SOS Racisme qui a mené l’opération suivie en caméra cachée par nos confrères.

Selon Le Monde qui a couvert la même opération, des plaintes seront déposées contre les plages concernées et SOS racisme se portera partie civile. Cette technique dite du « testing » est l’une des marques de fabrique de l’association utilisée depuis les années 1990.

À voir également sur Le HuffPost : Isabelle Rome, ministre de l’égalité femmes-hommes : le grand entretien

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