Discriminations lors des contrôles policiers : Macron annonce la création d'une plateforme de signalement

Emmanuel Macron a accordé ce vendredi une interview en direct au média en ligne Brut, lors de laquelle il est revenu sur le sujet des violences policières. Il a notamment annoncé plusieurs mesures visant à lutter contre les discriminations lors des contrôles de police.

Emmanuel Macron a accordé ce vendredi un entretien en direct à Brut, dans les locaux du média en ligne. L'interview a abordé les sujets des forces de l'ordre et des violences policières, qui ont particulièrement agité l'actualité ces trois dernières semaines.

A ce propos, le chef de l'Etat a promis la généralisation du port des caméras piétons pour les policiers à partir de juin. Il a également été interrogé sur les abus lors des contrôles de police et les discriminations au faciès. Pour y parer, Emmanuel Macron a annoncé le lancement d'un sondage national et d'une plateforme de signalement dès janvier.

"Aujourd’hui quand on a une couleur de peau qui n’est pas blanche, on est beaucoup plus contrôlé. Parce qu’on est identifié comme étant un facteur de risques, de problèmes, et c’est insoutenable", a d'abord reconnu le président de la République.

Avant d'ajouter: "Le seul moyen de bouger, c’est de mettre en place une plateforme commune pour que les gens puissent dénoncer ces faits de manière très simple, unique et nationale."

Double initiative

L'initiative sera double. "A partir de janvier, on va faire un grand sondage sur une plateforme internet sur laquelle les gens pourront dire comment ils ont été discriminés et où: qu’il s’agisse de contrôles au faciès, dans l’accès au logement, le quotidien de la vie", a-t-il détaillé.

"La deuxième chose c’est qu’on va faire une plateforme nationale avec un numéro d’appel, la possibilité de signaler. Ce sera géré par l’Etat et la Défenseure des droits et des associations compétentes en la matière", a expliqué le chef de l'exécutif. "Ce sera une plateforme de signalement par un numéro et un site internet et la possibilité d’un suivi si on veut porter plainte", a précisé Emmanuel Macron.

Des formations prévues

Cette création s'accompagnera de formations. "On va lancer une formation des policiers et des gendarmes pour qu’ils puissent gérer ces problèmes. Et on va former des juges pour avoir des réponses beaucoup plus rapides en la matière", a-t-il ajouté.

Emmanuel Macron a cité l'inspiration et le modèle de ces orientations: "On va s’inspirer de ce qu’on a su développer sur les violences faites aux femmes. Ça va prendre du temps comme pour tous les changements sociaux mais on peut rétablir la confiance."

Article original publié sur BFMTV.com

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