Les dirigeants de Daech ont une espérance de vie de plus en plus courte

Deux choses peuvent être dites à propos du futur chef du groupe djihadiste État islamique (EI), ironise The Economist. Un : qu’il portera le nom de guerre de Qourachi, en référence à la tribu des Qouraych, qui contrôlait La Mecque à l’époque du prophète Mahomet. Deux : qu’il “est peu susceptible de vivre jusqu’à un grand âge”, écrit l’hebdomadaire britannique.

Effectivement, les leaders de Daech – acronyme arabe de l’EI – “ont une courte espérance de vie”. Le dernier d’entre eux, Abou Hussein Al-Qourachi, a été tué le 29 avril lors d’une opération des services de renseignement turcs à Jindires, une localité dans le nord-ouest de la Syrie, située près de la frontière turque.

Le groupe État islamique avait annoncé sa nomination à la tête de l’organisation le 30 novembre 2022, un mois et demi après la mort de son prédécesseur, rappelle The Economist. Ce dernier, Abou Hassan Al-Qourachi, avait été tué le 15 octobre dans la région de Deraa, dans le sud de la Syrie, lors d’une opération menée par les rebelles.

Il avait passé sept mois à la tête de Daech, succédant à Abou Ibrahim Al-Qourachi, tué le 3 février 2022 à Atmeh, dans la province d’Idlib, dans le Nord-Ouest syrien, lors d’une opération des forces spéciales américaines au cours de laquelle il s’est fait exploser.

Il était lui-même le successeur d’Abou Bakr Al-Baghdadi, tué le 27 octobre 2019 dans des circonstances similaires lors d’une opération américaine à Baricha, dans le nord-ouest de la Syrie, et sous la direction duquel l’organisation terroriste a connu son apogée.

Encore opérationnel

Depuis, Daech a “beaucoup perdu de sa gloire”, écrit le magazine britannique. C’est aujourd’hui “un groupe cellulaire de 6 000 à 10 000 hommes”, encore actif en Syrie et en Irak, mais aussi en Afghanistan et dans certaines zones de l’Afrique de l’Ouest.

En Syrie et en Irak, écrit The Economist, l’EI cherche à libérer les quelque 10 000 sympathisants, notamment étrangers, détenus dans les prisons et les camps de détention du nord-est de la Syrie, gérés par les forces kurdes.

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