"On est en direct": Valérie Pécresse explique pourquoi elle a ressorti le "Kärcher"

La candidate de la droite à la présidentielle avait repris l'expression de Nicolas Sarkozy dans une interview cette semaine.

ON EST EN DIRECT - Invitée dans l’émission On est en direct ce samedi 8 janvier sur France 2, Valérie Pécresse a inévitablement été questionnée sur sa sortie cette semaine dans La Provence, lorsqu’elle a dit vouloir “ressortir le Kärcher de la cave”.

“Je vais ressortir le Kärcher de la cave. Cela fait dix ans qu’il y est et il est temps de l’utiliser. Il s’agit de remettre de l’ordre dans la rue” car “on ne donne plus de réponse face à la violence des nouveaux barbares”, avait ainsi déclaré la candidate de la droite à l’élection présidentielle, en reprenant une expression utilisée par Nicolas Sarkozy quand il était ministre de l’Intérieur et restée dans les annales politiques.

“Le but, c’était surtout que le débat démocratique auquel les Français ont droit ne soit pas occulté par tout ce bruit médiatique autour des paroles du président de la République, qui visiblement, veut occulter cette campagne électorale, veut qu’on ne parle que de la crise sanitaire et surtout pas de la sécurité, surtout pas des problèmes quotidiens que vivent les Français”, a justifié Valérie Pécresse face à Laurent Ruquier et Léa Salamé, faisant référence à la petite phrase prononcée par Emmanuel Macron dans Le Parisien sur les personnes non-vaccinées contre le Covid-19 (“les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder”).

“Est-ce que vous n’avez pas sorti cette phrase pour faire un appel du pied à Nicolas Sarkozy, qui semble bien muet sur votre candidature?”, lui demande alors Laurent Ruquier.

Interpellée par le chanteur Le Noiseur

“Non, j’ai reparlé du Kärcher, parce que je me sens comptable de toutes les promesses que la droite a faites et qu’on doit désormais tenir: ramener la sécurité partout et pour tous dans le pays; en finir avec ces zones de non-droit dans lesquelles, comme à Cavaillon où j’étais jeudi, où les jeunes dealers à 12-13 ans commencent à 100 euros par jour en faisant les guetteurs, et puis ensuite plusieurs milliers d’euros par jour, puis ils ne vont pas travailler puisque finalement on gagne beaucoup mieux sa vie comme ça, et puis ils finissent dans des gangs qui se tirent dessus avec des Kalachnikov...”, répond Valérie Pécresse. “C’est cette dérive à laquelle je veux mettre fin, et on n’a pas tout essayé contre l’insécurité”.

Aussi invité de l’émission, le chanteur Le Noiseur a ensuite interpellé la candidate de la droite, là encore sur sa sortie sur le Kärcher.

“Je me demandais si vous étiez venue avec votre Kärcher?”, lui demande-t-il.

“Non, je suis venue avec une autre arme fatale: un plan d’urgence pour sauver la justice de notre pays, et puis la volonté aussi que dans dix ans, il n’y ait plus de quartiers ghettos en France et qu’on les ait reconstruits, qu’on y ait mis de la mixité sociale, qu’on y ait mis de la réussite et qu’on y ait mis de la sécurité”, répond Valérie Pécresse.

“Le Kärcher, je trouve que ça avait déjà été violent avec Nicolas Sarkozy, je trouve ça dommage de le ressortir”, relance Le Noiseur.

“Ben vous voyez, vous êtes différent de Léa Salamé qui elle pense qu’il faut monter le son quand on fait de la politique”, évacue par une pirouette la candidate LR. “Sur le Kärcher, il y a eu une très forte attente qui a été faite à la droite de ramener la sécurité et l’ordre, et moi cette attente, je veux y répondre, et c’est ça mon message”, conclut-elle.

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

VIDÉO - "Ressortir le Kärcher de la cave" : cette référence de Valérie Pécresse à Nicolas Sarkozy qui ne passe pas aux yeux des internautes